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Prix du pétrole



Prix du pétrole
Les cours du pétrole repartaient à la baisse hier matin dans les échanges électroniques en Asie après avoir atteint leur plus haut niveau de l'année, plombé par la perspective d'une nouvelle hausse des stocks américains.Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai perdait 1,03 dollar vers 04H00 GMT/06h00 HEC, à 52,95 dollars, le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance cédant 64 cents, à 58,46 dollars."Les fondamentaux restent faiblards", soulignait l'analyste Daniel Ang, de Phillip Futures, mettant en exergue l'abondance de l'offre mondiale qui a fait chuter les cours de près de 60% depuis juin 2014. Le département américain de l'Energie (DoE) devait publier mercredi ses chiffres hebdomadaires sur l'état des réserves américaines de brut. Selon l'agence Bloomberg, elles devraient avoir encore augmenté de 3,25 millions de barils la semaine finissant le 27 mars alors qu'elles se situent déjà à un niveau historique. Le DoE a revu à la baisse sa prévision de production pour les Etats-Unis, tenant compte de la réduction du nombre de puits de forage américains, à 9,23 millions de barils par jour en moyenne en 2015, mais "ce niveau reste un élément favorisant l'excès d'offre sur le marché", selon Ric Spooner de CMC Markets, interrogé par Bloomberg. D'autant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui pompe 40% de l'or noir mondial, refuse de réduire unilatéralement sa production, l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, ne cessant même de renforcer sa propre production, "ce qui accroît la nécessité d'effectuer des coupes ailleurs", détaille l'analyste. La veille, les cours du pétrole ont terminé à New York à leur plus haut niveau de l'année, le marché se mettant à croire à une nouvelle baisse de la production américaine, après s'être rassuré quant au risque d'afflux d'or noir iranien. Après une ouverture en baisse, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai s'est redressé et a terminé en hausse de 1,84 dollar à 53,98 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau de clôture qu'un contrat de référence n'avait plus atteint depuis le 30 décembre, date à laquelle il s'était établi à 54,12 dollars. A Londres, le cours du baril de Brent a pris 98 cents à 59,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). "Le sentiment revient plus franchement à la hausse", les cours new-yorkais ayant déjà bondi de trois dollars la veille, a rapporté Carl Larry, de Frost & Sullivan. "L'attention s'est tournée vers la production américaine, et si l'on apprend demain qu'elle a enregistrée une deuxième baisse hebdomadaire de suite, cela laissera penser qu'elle décline vraiment." Comme tous les mercredis, le département de l'Energie (DoE) publiera ses chiffres hebdomadaires sur l'état des réserves américaines de brut.Même si les analystes s'attendent pour la plupart à une nouvelle hausse des réserves elles-mêmes, certains espèrent, comme M. Larry, que la production, qui dépasse actuellement neuf millions de barils par jour, confirme une très légère baisse engagée la semaine précédente.De plus, le spécialiste de l'énergie Genscape "a estimé que les réserves du terminal de Cushing, dans l'Oklahoma, n'avaient augmenté que de 169 000 barils, bien moins que ce qui est attendu", a rapporté Phil Flynn, de Price Futures Group."C'est un nouveau signe que l'on s'est bien trop inquiété de voir les réserves arriver au maximum de leurs capacité" dans ce terminal très surveillé qui sert de référence aux cours du WTI, a-t-il ajouté. L'API (la fédération professionnelle American Petroleum Institute) va donner ses propres statistiques ce mardi, mais certains analystes ne les jugent pas très représentatives par rapport aux chiffres officiels de Washington. Au niveau de la demande, le DoE a pour le moment donné du soutien au marché en publiant un rapport mensuel sur ses perspectives à court terme, dans lequel il prévoit une hausse d'un million de barils par jour de la consommation mondiale en 2015, dont 300 000 pour les seuls Etats-Unis. La Libye surveilléeLes interrogations sur l'offre et la demande américaines semblent donc reprendre le dessus sur un marché qui était dominé depuis plusieurs séances par la question iranienne, après la signature jeudi d'un accord entre Téhéran et les grandes puissances.L'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) se sont entendus en Suisse sur les "paramètres" d'un accord âprement négocié depuis 18 mois au sujet du programme nucléaire de Téhéran. Ils doivent désormais se pencher sur les détails techniques complexes d'un accord définitif qui doit intervenir avant le 30 juin."Cela va peut-être déboucher sur une résolution, mais pour le moment c'est un grand point d'interrogation", a estimé M. Larry, pour qui le marché avait "mis de côté ce sujet" et ne craignait donc plus un afflux de pétrole iranien.Dans l'ensemble, "le marché du pétrole résiste étonnamment bien à la surabondance de pétrole au niveau mondial", a reconnu Tim Evans, de Citi.Il a prévenu que plusieurs facteurs devraient encourager les investisseurs à la prudence sur ce plan, dont, dernièrement, "une hausse de la production libyenne, qui a contribué à faire monter la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en mars".Selon Hans van Cleef, analyste chez ABN Amro, qui cite des sources officielles, la Libye s'apprête à rouvrir les ports de Ras Lanouf et de Es Sider dont le débit est de 600 000 barils de brut par jour.L'attitude de l'Opep, dominée par l'Arabie saoudite ; est très surveillée, car, en s'abstenant d'abaisser son plafond de production en novembre, elle a accéléré la chute des prix du pétrole, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur entre juin et janvier. Les Etats-Unis, premiers producteurs de pétrole et de gaz Les Etats-Unis ont augmenté leur avance face à la Russie et l'Arabie saoudite en termes de production de pétrole et de gaz naturel en 2014, a annoncé mardi l'agence américaine pour l'énergie (EIA).Selon l'EIA, les Etats-Unis ont produit en équivalence environ 27 millions de barils de pétrole, devant la Russie (environ 21 millions) et l'Arabie saoudite à environ 14 millions.Pour les Etats-Unis et la Russie, la production est également répartie entre pétrole et gaz naturel alors que pour l'Arabie saoudite, le pétrole domine largement, souligne l'EIA.La hausse de la production des Etats-Unis provient essentiellement du pétrole et du gaz de schiste. En revanche, la hausse de la production de la Russie a été ralentie par la faible croissance économique en Europe et un hiver 2013/14 plutôt doux, ce qui a permis aux Etats-Unis de prendre un net avantage alors que la production totale des deux pays était encore à peu près égale en 2011.La production de l'Arabie saoudite est restée de son côté quasiment inchangée en 2014 par rapport à 2013, ce pays ne l'ayant pas réduite malgré la baisse des cours mondiaux depuis juin.




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