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Prix du pétrole



Prix du pétrole
Le pétrole a fini sa première séance de 2015 en baisse à New York, après une journée erratique qui a finalement vu ressurgir les préoccupations sur l'excès d'offre et les risques sur la demande mondiale.Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février a cédé 58 cents à 52,69 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit un plus bas en clôture depuis le 30 avril 2009.A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a terminé à 56,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), perdant 91 cents. Déjà en baisse à l'ouverture new-yorkaise, le cours du baril de brut s'est un temps redressé en milieu de séance, vers 17h00 GMT, avant de rechuter avant la clôture. Il poursuit ainsi sur la lancée d'une année 2014 qui a vu sa pire baisse depuis 2008, de près de la moitié de sa valeur. Il n'y avait pas de tendance très marquée aujourd'hui, a estimé Michael Lynch de Strategic Energy & Economic Research. Les échanges étaient réduits, et aucune actualité n'était particulièrement notable, alors que le sentiment dominant, c'est que l'offre va continuer à être excessive. Etant donné la faiblesse des échanges, les cours sont restés dominés par une volatilité importante, au lendemain d'une fermeture des marchés pour le Nouvel An. Le marché attend toujours des informations, d'un côté sur le niveau de la production en Libye pour les jours à venir, et de l'autre sur l'économie mondiale, qui semble rester assez faible, a précisé Michael Lynch. En Libye, l'incendie du terminal pétrolier d'Al-Sedra, a été éteint neuf jours après son déclenchement, ce qui a privé les cours du pétrole d'un rare élément de soutien, alors que les pressions continuent à s'accumuler. Les productions russe et irakienne ont ainsi atteint des records en décembre, alors qu'une série d'indicateurs a ravivé les craintes concernant la faiblesse de la demande mondiale. Morosité en Chine Nous avons reçu des indicateurs manufacturiers décevants des Etats-Unis, de l'Asie, du Royaume-Uni et de la zone euro qui renforcent les préoccupations sur le ralentissement du secteur manufacturier mondial, ont noté les analystes de Sucden.Dans la zone euro, le secteur manufacturier a connu une progression quasi-nulle en décembre, ce qui laisse craindre une croissance au point mort pour le dernier trimestre de l'année 2014, selon un indice publié vendredi par le cabinet Markit, l'activité s'étant plus contractée que prévu en France. En Chine, l'activité manufacturière a également déçu en décembre, selon un indicateur officiel, avec un ralentissement à son plus faible rythme de croissance de l'année 2014, en raison de la faiblesse de la demande, ce qui confirme la conjoncture maussade dans la deuxième économie mondiale.Parmi les facteurs négatifs, certains experts citaient aussi les propos du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, qui a évoqué de nouvelles mesures face au risque de déflation dans la zone euro.Cela a fait baisser l'euro (...) à son plus bas depuis juin 2010 et le dollar à un haut niveau, ce qui accroît la pression sur le pétrole, dont les contrats sont libellés en monnaie américaine, a souligné Phil Flynn, de Price Futures Group. Dans ce contexte, l'économie américaine semble certes solide, mais (le pétrole) est un bien pour lequel le marché est mondial, a rappelé Carl Larry de Frost & Sullivan. Les prix semblent toujours tenter d'atteindre un plancher. En Asie, les cours du pétrole étaient en hausse dans les échanges matinaux dans un marché peu actif où les investisseurs saluaient un recul plus net que prévu des stocks de brut américains. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février prenait 80 cents, à 54,07 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance se renchérissait de 71 cents, à 58,04 dollars. "Nous assistons à de faibles volumes d'échange avec la poursuite de la saison des fêtes", a constaté Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures à Singapour.Dans la région Asie-Pacifique, les places financières de Nouvelle-Zélande, de Chine, de Philippines, de Taïwan, de Thaïlande et du Japon sont fermées pour cause de vacances."Les gains sur les marchés asiatiques sont probablement dus aux données positives concernant les stocks américains mercredi", a ajouté Daniel Ang. Baisse plus forte qu'attendu, des stocks de brut américain Les stocks de pétrole brut ont enregistré un recul plus net qu'attendu la semaine dernière aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés par le département américain de l'Energie (DoE). Les réserves de brut ont reculé de 1,8 million de barils, à 385,50 millions, lors de la semaine achevée le 26 décembre, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendaient à une baisse de 600 000 barils seulement. Ces stocks, qui avaient bondi à l'inverse de 7,3 millions de barils la semaine précédente, restent bien au-dessus de la partie supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année. Ils augmentent de 6,9% par rapport à la même période l'an dernier. Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 1,9 million de barils, à 125,70 millions de barils, soit davantage que les 1,4 million attendus par les analystes. Elles sont en hausse de 5,5% par rapport à la même époque en 2013 mais restent dans la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année. Les stocks d'essence ont, eux, augmenté de 3,0 millions de barils à 229,0 millions, soit près du double des attentes des analystes (+1,6 million de barils). Ils sont en hausse de 3,8% par rapport à leur niveau de 2013, et sont, comme les stocks de brut, nettement au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année. Bond des stocks à cushingLa production américaine a légèrement diminué, à 9,121 millions de barils par jour (mbj), poursuivant la petite pause entamée la semaine précédente après avoir atteint ses plus hauts niveaux depuis que le DoE a commencé la publication de ses statistiques hebdomadaires. Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont bondi de deux millions de barils, à 30,8 millions. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont monté de 2,8 millions de barils. Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 20,2 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit 2,3% de plus qu'à la même période en 2013. La demande de produits distillés a augmenté de 9,2% au cours des quatre dernières semaines, en glissement annuel, et celle d'essence a progressé de 4,6%. Les raffineries américaines ont accéléré la cadence, fonctionnant à 94,4% de leur capacité contre 93,5% la semaine précédente.




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