PRIX DU PAIN, LANCEMENT DE LA 3G... Quand le gouvernement manque à ses propres échéances

Le gouvernement se fixe nombre d'échéances qu'il manque pourtant de respecter, qu'il s'agisse de la détermination du prix réel de la baguette de pain ou du lancement de la téléphonie mobile de troisième génération notamment.
Ainsi, le prix réel de la baguette de pain n'est pas encore connu alors que le ministre du Commerce avait fixé la fin mars comme échéance pour la détermination de ce coût. A ce titre, une commission nationale, constituée de représentants des princiaples institutions concernées et installée depuis quelques semaines, devait se prononcer, selon Mustapha Benbada, sur cette question avant la fin mars. Or, l'échéance est déjà arrivée sans que la question ne soit tranchée. Un atermoiement que le département de Mustapha Benbada peine pourtant à démentir d'autant que la commission installée «poursuit ses travaux», a-t-on indiqué. «Cette commission n'a pas encore achevé ses travaux (pour déterminer le prix du pain). La commission travaille toujours et informera sitôt ses travaux terminés tous les concernés sur ses conclusions», indiquait, hier, le chargé de la communication au ministère du Commerce, cité par l'agence nationale de presse. Certes, le ministère entend «trouver les solutions aux problèmes des boulangers », indique-t-on. Rappelons que les boulangers, contraints par des difficultés de trésorerie et des charges fiscales, revendiquent essentiellement le relèvement de la marge bénéficiaire. Or, dans la mesure où le prix de ce produit est subventionné et que le gouvernement cherche à assurer la cohésion sociale, cet engagement risque de ne pouvoir être respecté. En d'autres termes, les doléances des boulangers risquent de ne pas pouvoir être fondamentalement satisfaites. Cela même si cette commission, qui avait poursuivi hier ses travaux jusqu'à très tard, pouvait adopter des solutions intermédiaires. En fait, la baguette, qui est cédée, actuellement, officiellement à 7,50 DA, le pain ordinaire et 8,50 DA le pain amélioré mais en réalité à 10 DA, voire plus au niveau des différents dépositaires, devrait rester encore à ce prix ou à des niveaux proches. Rappelons que le pain, un produit subventionné à la base par l'Etat, n'a pas connu de hausse depuis 1996 tandis que les coûts des différents intrants n'ont pas cessé d'augmenter. Autre date avancée sans concrétisation réelle sur le terrain, celle du lancement effectif de la téléphonie mobile de 3e génération. Fixé par le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication avant la fin du premier trimestre 2013, ce démarrage n'a pas encore eu lieu. Et cela même si le département de Moussa Benhamadi avait indiqué avanthier que le dossier technique est déjà finalisé, sans toutefois lever l'incertitude sur la teneur des conditions régissant le processus d'acquisition de la licence 3G. En somme, le gouvernement manque de visibilité et de cohérence comme le démontrent d'autres exemples (lancement des appels d'offres pour les grands projets infrastructurels, programmes de livraisons de logements...).