Algérie

Prix du Générique d’or 2024 El Batha et 11.11 raflent la mise!



Prix du Générique d’or 2024 El Batha et 11.11 raflent la mise!
Publié le 01.06.2024 dans le Quotidien l’Expression

Organisée par la Ligue nationale des professionnels de l’audiovisuel sous le slogan «Une nouvelle vision», cette édition est dédiée à la Palestine.

Si certains hommes politiques arabes n'ont pu se résoudre à se positionner clairement pour la Palestine quant au génocide qui secoue actuellement la planète, des artistes, hommes et femmes du milieu du cinéma et de la télévision ont tenu à porter haut leur voix et dénoncer le massacre perpétré contre le peuple palestinien. «Honte à vous!
L'histoire vous jugera et retiendra votre silence et votre lâcheté!» a scandé cette invitée sur la scène de l'opéra d'Alger Boualem Bessaïh, mercredi dernier lors de la deuxième édition de la cérémonie du Générique d'or, organisée à l'initiative de Samira Hadj Djilani. Une édition qui a permis de renforcer la position politique de l'Algérie et, notamment du président de la république, Abdelmadjid Tebboune envers la cause palestinienne. Organisée par la Ligue nationale des professionnels de l'audiovisuel sous le slogan «Une nouvelle vision», cette cérémonie s'est déroulée en présence du conseiller auprès du président de la République chargé de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de la culture, Mohamed Seghir Saâdaoui, du président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, et du ministre de la Communication, Mohamed Laagab, outre des représentants du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale (APN), et des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie, dont l'ambassadeur de l'État de Palestine à Alger, Fayez Abu Aïta. Une cérémonie très émouvante qui a débuté en chanson par la sublime voix de Nada El Rihane et s'est poursuivie par la projection d'un reportage sur le génocide subi par les Palestiniens, rappelant la position ferme de l'Algérie et son combat pour cette cause, mais aussi par un autre reportage qui a retracé l'histoire du drama algérien à travers des décennies. Cette soirée a été l'occasion de distinguer les différents invités arabes dont l'acteur syrien Abbas Al Nouri, le réalisateur tunisien Nasreddine Sehili, l'acteur égyptien Ahmed Salama, l'actrice et réalisatrice saoudienne Maryam Al Ghamedi, le producteur égyptien Yousry Okasha et le producteur libanais Samer Al-Zarwi, l'actrice libanaise Nadine Al Rassi, sans oublier Djaffar Gacem pour son long parcours dans le milieu audiovisuel. Dans son allocution de bienvenue, Samira Hadj Djilani a évoqué en préambule la solidarité de l'Algérie en citant le président de la République, qui affirma que «la cause palestinienne est la notre et l'indépendance de l'Algérie ne sera complète que lorsque la Palestine sera indépendante (...) ce prix représente le soft power de l'Algérie.
L'art et la culture sont deux langues universelles qui réunissent tout les peuples au-delà de toute religion et langue... Grâce à nos productions dramatiques, on peut véhiculer nos histoires et nos expériences, on peut partager nos soucis et préoccupations en contribuant à favoriser la compréhension mutuelle entre les peuples.
Les prix du Générique d'or est l'occasion pour évaluer les compétences et les talents dans le style drama tout en mettant en lumière les efforts consentis par les artistes, les réalisateurs, les scénaristes et tout ceux qui contribuent à la fabrication du drama. Ce prix est destiné à la production locale et arabe, mais il entend aussi faire rayonner et découvrir nos oeuvres à un large public. Intituler cette édition au nom de Ghaza est une manière de confirmer notre solidarité envers le peuple palestinien.» a-t-elle fait savoir. Pour sa part, la ministre de la Culture Soraya Mouloudji dira que ce prestigieux prix est «un beau témoignage envers la célébration de l'oeuvre arabe en général et algérienne en particulier, rappelant que cette édition est une halte à la mémoire de la comédienne disparue Rym Ghezali et de feu l'acteur égyptien Tarek Abdelaziz.» Le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, soulignera, pour sa part, que cette deuxième édition du Générique d'or, qui est venue dans un contexte exceptionnel, dédiée au peuple palestinien de façon générale et à la Palestine en particulier, tout en rappelant que ce prix est un signe qui souligne l'intérêt qu'accorde le président de la République? notamment aux médias, et à la production audiovisuelle car il «intervient dans un contexte marqué par la promulgation de la loi sur l'industrie cinématographique et du décret présidentiel relatif au statut de l'artiste». Un «engagement» sans faille qu'il a voulu rappeler et d'indiquer en s'adressant aux comédiens: «Vous êtes les stars, car vous créez la joie dans le coeur du spectateur, vous exprimez leur souffrance, vous campez leur réalité, vous méritez tout le salut et le respect. Vous êtes devenus de vrais influenceurs grâce à vos oeuvres dramatiques au service de la culture arabe...».
Engagement sans faille pour la cause palestinienne
Place à la présentation des membres du jury. Présidé par Hamida Ait El hadj, ce dernier est composé du réalisateur Mohamed Hazourli d'Algérie, le réalisateur tunisien nasereddine Sehili, Nawel Messaoudi, jeune comédienne montante, de l'acteur Abdelbassed khelifa et Rym Hanna scénariste venue de Syrie. Prenant la parole, Hamida Ait El Hadj confiera que c'était difficile de choisir, car il y avait beaucoup de jeunes, d'acteurs et d'actrices qui ont énormément de talent. C'était très dur pour nous de choisir entre vous. Sachez que la majorité d'entre vous est extraordinaire!»
Rappelons que ces prix concernent les meilleures productions ramadhanesques de 2024. Avant de dévoiler le palmarès, on relèvera aussi une longue liste de recommandations y compris, pour les oeuvres à venir, citant notamment la nécessité de mieux diriger les comédiens en leur mettant des coachs spécialisés à leur service, pour une meilleure interprétation, l'importance de bien travailleur le scénario et les dialogues, en les faisant lire par des comités de lecture professionnels, mettre l'accent sur la formation en donnant la chance aux jeunes professionnels, s'ouvrir davantage aux technologies modernes dans la réalisation, favoriser la coproduction entre l'Algérie et le reste des pays arabes, mettre l'accent sur l'écriture dramatique, en faisant la promotion des auteurs algériens et arabes et en les encourageant à raconter des histoires qui reflètent la réalité arabe, promouvoir les jeunes compétences dans l'acting et la réalisation, améliorer la qualité artistique et technique de la réalisation, mettre l'accent sur des sujets qui parlent de nos sociétés afin d'élever le débat sur ces causes, diversifier les genres dramatiques, par des histoires qui touchent à des thèmes historiques, romantiques etc afin de répondre aux différents goûts des spectateurs et s'éloigner des productions saisonnières et organiser le marché de la publicité».
Un palmarès et des surprises
Et le nom des lauréats est enfin révélé! Dans la catégorie comédie, le feuilleton «El batha» a remporté le prix de la Meilleure Ouvre complète, le prix du Meilleur Rôle féminin revenu à l'actrice Yasmine Abdelmoumen, pour son personnage «Rabiaa», le prix du Meilleur Rôle masculin décroché par Nabil Asli pour son personnage «Laz», et le prix de la Meilleure réalisation décroché par Walid Bouchbah, réalisateur de cette oeuvre. S'agissant de la catégorie séries dramatiques, le feuilleton hdach hdach 11/11, a été élu meilleur feuilleton dramatique, son réalisateur Oussama Kobi s'est, également, vu décerner le prix de la Meilleure réalisation. Le feuilleton a aussi été distingué par le prix du Meilleur décor et image et acteur en second rôle revenu au talentueux comédien Akram Djeghim. Notons qu'Oussama Kobi a qui il a dédié sa consécration au comédien Abdelhalim Zribi, décédé l'année dernière, est actuellement en plein écriture d'un prochain feuilleton télé au relent social et prépare d'ores et déjà un spin off du feuilleton 11. 11. Le réalisateur qui a gagné la sympathie de nombreux fans durant ces deux dernières années et avec lesquels il se plait à interagir sur Instagram, est un artiste complet qui entend bien créer pour toute l'année et ne pas attendre seulement le mois sacré du Ramadhan. Notons que L'actrice Djamila Arrès, a pour sa part, été primée du prix Meilleur rôle féminin, pour son rôle dans le feuilleton «El Rihane», du réalisateur égyptien Mahmoud Kamil, feuilleton qui s'est vu également décerner le prix du Meilleur scénario, en l'absence cependant des principaux protagonistes de ce feuilleton et de son équipe. Enfin, le Générique d'or de la meilleure production arabe a été décerné à la série égyptienne «Maliha» qui traite de la question palestinienne.
O. HIND



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