Algérie

Prix du ciment : les explications de l'ERCE



L'explication selon laquelle la fermeture momentanée de l'usine de production de Hadjar Soud, dans la wilaya de Skikda, est à l'origine de la rareté du ciment et par conséquent de la flambée de son prix, qui dépasse aujourd'hui les 400 dinars chez certains revendeurs de matériaux de construction, n'est pas la bonne, selon M. Bendib, directeur général de l'ERCE, qui a affirmé hier, au cours de la conférence de presse organisée au siège de cette entreprise, qu'il faut chercher ailleurs l'explication de ce phénomène. «Si la production s'est effectivement arrêtée au niveau de l'usine précitée, pour une remise à niveau, les usines de Tébessa, Aïn Touta dans la wilaya de Batna et de Hamma Bouziane n'ont pas cessé de tourner à plein régime». A ce titre, le premier responsable des cimenteries de l'Est pense que la production de 4 millions 712.000 tonnes de l'année 2007 devrait être largement dépassée au cours de cet exercice 2008. De toutes les manières et quelles que soient les quantités produites, la demande sera toujours la plus forte. L'Algérie, qui est devenue un chantier à ciel ouvert, construit sans relâche lycées, autoroutes, écoles, hôpitaux et des centaines milliers de logements. Pas moins de 87% de la production de ciment de l'ERCE est réservée à ce chapitre alors que les 13% restants vont à l'auto-construction. L'ERCE qui «couvre» pas moins de 20 wilayate, toujours selon M. Bendib, est en phase avec les réalités du marché aujourd'hui. C'est ainsi que les usines de Hamma Bouziane, Aïn Touta et Tébessa devraient être touchées par le processus de l'ouverture du capital à raison de 35%. Pour en revenir aux arrêts obligés des unités de production, le DG de l'ERCE précise qu'à ce titre les normes mondiales sont 340 jours de travail pour toute unité qui a besoin de s'arrêter pour des contrôles nécessaires. Après la hausse du prix du sac de ciment décidée le 2 janvier 2007, la direction de l'ERCE s'en tient toujours à ce réajustement qui fixe le prix du ciment ordinaire à 228,15 dinars environ et du ciment résistant aux sulfates à 338,10 dinars. Ce tarif, comme le souligne M. Bendib, n'a pas été augmenté en dépit d'une demande sans cesse croissante. Evoquant l'arrêt de la production d'amiante à Aïn Touta, le premier responsable de l'ERCE souligne qu'elle sera remplacée par Granu-Est pour une production d'agrégats qui devrait commencer vers la fin du mois de juin prochain.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)