Tendance à la hausse
Les fruits et légumes connaissent une tendance haussière dans tous les marchés de la capitale. D?ailleurs, ne peuvent y faire emplette que les « grosses légumes ». Pas besoin d?avoir une bonne mémoire pour retenir les prix des fruits et légumes, puisqu?ils ne varient pas tellement d?un produit à un autre. Les amnésiques s?y retrouveront à coup sûr. Saignées, les ménagères estiment à 1000 DA « un couffin moyen et sans viande pour une famille de six personnes soit le dixième du Smig. » La mercuriale affiche toujours des tarifs qui donnent le tournis à plus d?un et il n?est pas rare de trouver des gens ressortir le couffin vide. Le seul point positif se trouve au marché Ali Mellah : la qualité du produit est souvent irréprochable, « mais qui peut s?en approcher ? » « On se fait un point d?honneur à bien arranger nos produits tôt le matin. Les agents de l?Apc de Sidi M?hamed, qui doivent s?occuper de l?aspect extérieur, sont absents », s?emportent les vendeurs. La tomate, produit prisé par les consommateurs, est cédée à 50 da ou plus, suivant la qualité les carottes et les navets à 60. La salade qui se négocie à 60 DA reste toujours un légume inaccessible pour les ménages, alors que la courgette est proposée à 50 DA. La pomme de terre n?est plus ce produit prisé par les bourses moyennes, et pour cause, elle est vendue à plus de 50 DA suivant sa qualité. La raison évoquée par les services de l?agriculture, pour expliquer ces hausses, est le mildiou, maladie qui affecte les récoltes. L?annonce de l?importation de ce tubercule du Canada n?a pas renversé la vapeur. Les oignons « font fausse route » aux autres légumes puisque leur prix ne dépasse que rarement les 25 DA. Un client fera remarquer que les Algériens après avoir désespéré de trouver des légumes à bas prix « se mettront à manger à plein temps des oignons ». Plus élevés encore sont les prix des fruit notamment les fraises (200 da), les dattes (150 DA) et les pommes (200 DA). Leur prix ne descend pas sous la barre des 160 DA même pour les fruits de saison. La banane qui s?est frayée un chemin dans les ménages redevient chère, 120 DA/kg. Une image ne manquera pas de frapper au marché T?nach à Belcourt : la désolation des lieux. La décision de la commune de Belouizdad de détruire ce souk et d?y ériger un autre plus « moderne » est renvoyée aux calendes grecques. Les citoyens préfèrent faire emplette à quelques mètres où des marchands informels se sont installés, narguant les autorités. Une nouveauté semble se frayer un chemin : les vendeurs préfèrent « aller à la rencontre » des clients. Montrés du doigt, les commerçants s?en défendent. Pour eux, les premiers fautifs sont les « intermédiaires ». La tendance actuelle risquera de continuer malgré les assurances des services de M. Barkat, ministre de l?Agriculture. « Nous, on n?a pas la baraka. Après un été chaud, question prix s?entend, le Ramadhan et les rentrées sociale et scolaires viendront grever davantage le budget des plus démunis », soutiennent des consommateurs. Les agriculteurs expliquent cette tendance par les précipitations qui ont rendu impossibles les récoltes. Les consommateurs se plaignent grandement de cette situation. Ceux de Aïn Témouchent dans l?Ouest algérien, où les prix sont aussi élevés, sont montés au créneau. Les Algérois feront-ils comme leurs concitoyens de l?Ouest. Y aura-t-il des réactions plus vives de la population ? Pas si sûr.
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Posté Le : 18/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com