Algérie

Prix de l'or noir: Le brut tente de se ressaisir après un indicateur encourageant en Chine



Les prix du pétrole remontaient, hier, en cours d'échanges européens, revigorés par un indicateur manufacturier meilleur qu'attendu en Chine, deuxième pays consommateur de brut, mais le marché restait prudent avant la fin d'une réunion de la banque centrale américaine (Fed). À la mi-journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 108,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 49 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 19 cents à 86,86 dollars. Les cours du baril tentaient de se ressaisir, après être descendus la veille à leurs plus bas niveaux depuis un mois à Londres (à 107,31 dollars) et depuis la mi-juillet à New York (à 85,69 dollars), ayant notamment pâti d'une salve résultats d'entreprises décevants aux Etats-Unis. "Une lueur d'espoir a été apportée, hier, par l'indicateur PMI de la banque HSBC", montrant une contraction bien moins forte qu'attendu de l'activité manufacturière en Chine, soulignait l'analyste Tamas Varga. Cette statistique était ainsi de nature à rassurer quelque peu les opérateurs sur la demande énergétique du géant asiatique. Mais le marché digérait également, hier, des indicateurs moroses en Europe, dont la plus forte contraction depuis juin 2009 de l'activité du secteur privé dans la zone euro en octobre, et restait sur ses gardes avant la conclusion d'une réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont le verdict sur l'économie américaine sera attentivement scruté. Dans ce contexte, les opérateurs décortiquaient également, hier, les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE). Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,8 million de barils des stocks de brut sur la semaine achevée le 19 octobre, ainsi que d'une augmentation de 700 000 barils des stocks d'essence et d'une baisse de 500 000 barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage). "Les prix du pétrole ont été plombés (ces derniers jours) par une lassitude des investisseurs face à la morosité persistante de l'économie mondiale, et si ce sentiment ne se dissipe pas, il est difficile de voir comment les cours pourraient remonter, à moins d'être soutenus" par un renforcement des tensions géopolitiques, commentait M. Varga. Ainsi, le marché continuait de guetter la situation au Moyen-Orient, alors que les violences en Syrie continuent et que le Liban a été agité ces derniers jours par des affrontements entre soldats et hommes armés après l'assassinat vendredi d'un haut responsable de la sécurité du pays. De son côté, le ministre iranien du Pétrole, Rostam Ghassemi, a prévenu la veille que l'Iran cesserait totalement ses exportations de brut (frappées depuis juillet par un embargo de l'Union européenne (UE), mais toujours acheminées vers plusieurs pays asiatiques dont la Chine) si l'Occident impose à Téhéran de nouvelles sanctions pour empêcher le développement de son programme nucléaire. "L'Iran menace de muscler sa riposte en cas d'un durcissement des sanctions (occidentales), mais il est peu probable qu'il envisage sérieusement (de stopper ses ventes de brut), car il aurait davantage à perdre qu'à gagner en prenant une décision aussi radicale", tempéraient les experts de Commerzbank.


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