Algérie

Prix de l'or noir : Le pétrole en légère hausse, poursuit sa période faste



Les cours du pétrole ont avancé lundi malgré la publication d'un indicateur plutôt négatif pour les prix, toujours soutenus par le vent d'optimisme ayant bénéficié aux marchés sur les huit dernières séances.A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a fini à 76,21 dollars, soit un gain de 39 cents par rapport à sa clôture vendredi sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Les échanges ont été limités lundi par l'observation d'un jour férié au Royaume-Uni. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance a avancé de 15 cents à 68,87 dollars. "Les cours profitent toujours des nouvelles très encourageantes qui ont abreuvé les marchés sur l'ensemble de la semaine dernière", a commenté James Williams de WTRG. La baisse, annoncée vendredi, du nombre de puits en activité aux Etats-Unis et le recul, dévoilé mercredi, des réserves américaines de brut ont contribué à doper les prix la semaine dernière. Avec la progression de lundi, les cours du brut à New York ainsi qu'à Londres ont terminé en hausse lors de sept des huit précédentes séances grâce notamment à ces annonces. Dans ce contexte, une nouvelle dévoilée lundi, et en principe négative pour les cours, a été accueillie sans réaction de la part des investisseurs. L'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, tenus par un accord de réduction de la production en vue de maintenir les prix à un niveau élevé, ont extrait en juillet plus d'or noir que les mois précédents d'après les chiffres dévoilés par l'Organisation et relayés par la presse et les analystes. "Il s'agit d'une nouvelle négative pour les cours parmi un très grand nombre de nouvelles porteuses", a affirmé M. Williams. Parmi ces nouvelles, le retour des sanctions américaines visant les exportations iraniennes de pétrole au mois de novembre, et ayant déjà eu pour conséquence le retrait de nombreux pays du marché iranien. "Les marchés continueront d'être soutenus" par ces sanctions, a souligné Stephen Innes, analyste chez OANDA. Mike Lynch, de SEER, estime quant à lui que "les marchés s'attendaient" aux chiffres dévoilés par l'Opep et ses partenaires. Il souligne en revanche que le niveau de respect de l'accord de réduction de production par les membres du cartel est en recul par rapport aux mois précédents, et que "si l'on ne tenait pas compte du Venezuela (aux prises avec une crise majeure actuellement), le niveau de respect de l'accord tournerait davantage autour de 75%", ce qui tirerait les cours vers le bas. Les courtiers ont par ailleurs été rassurés lundi par l'annonce de la signature d'un accord commercial entre Washington et Mexico, d'après M. Lynch.

Baisse en Asie
Les cours du pétrole étaient orientés à la baisse lundi en Asie, les investisseurs verrouillant des bénéfices après que le brut eut bouclé vendredi sa première semaine de hausse en plus d'un mois. Vers 04H00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en octobre, reculait de 4 cents à 68,68 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en octobre, cédait 5 cents à 75,77 dollars. La baisse du nombre de puits en activité aux Etats-Unis et le recul des réserves américaines de brut ont contribué à doper les prix la semaine dernière. La société Baker Hughes a annoncé vendredi dans son rapport hebdomadaire que le nombre de puits de forage en activité aux Etats-Unis avait baissé de 9 unités à 860, soit le recul le plus important depuis mai 2016. Le gouvernement a par ailleurs fait état en milieu de semaine d'une baisse des réserves américaines de pétrole, ce qui pointe vers une plus forte demande au sein de la première économie au monde. "La baisse du nombre de puits en activité et le recul des réserves américaines la semaine dernière soutiennent les prix, mais le conflit commercial sino-américain pourrait peser sur la croissance mondiale et sur la demande en pétrole", a déclaré Stephen Innes, analyste chez OANDA. "En dépit de craintes grandissantes quant au risque de surabondance de l'offre, les marchés continueront d'être soutenus par les sanctions américaines contre l'Iran", a-t-il ajouté.


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