Le pétrole coté à New York et à Londres a terminé en hausse mardi, profitant de signaux optimistes sur la prolongation d'un accord pétrolier stratégique entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires.Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a avancé de 41 cents pour clôturer à 56,83 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a avancé de 35 cents pour finir à 62,57 dollars.
L'Opep et d'autres producteurs, dont la Russie, sont liés par un accord visant à faire baisser leur production dans le but de rééquilibrer le marché mondial et faire remonter les prix.
Déjà renouvelé une fois, cet accord court jusque mars 2018 et son extension sera au menu des discussions lors de la prochaine réunion de l'Opep et de ses partenaires, le 30 novembre à Vienne.
"Les commentaires du ministre iranien du Pétrole Zanganeh ont étayé l'anticipation (d'une prolongation de l'accord de l'Opep) lorsqu'il a déclaré (lundi) que la majorité de ses membres étaient en faveur de l'extension", ont estimé les analystes de Commerzbank.
Bien que la prolongation ne soit pas encore actée, la question qui agite désormais les analystes est d'anticiper les termes de l'accord.
"Je doute qu'ils ne décident de le prolonger jusqu'à la fin 2018 comme le souhaitent les dirigeants de l'Opep. La Russie ne semble pas prête à aller aussi loin", a indiqué James Williams de WTRG, qui prédit une prolongation jusqu'à l'été en guise de première étape lors de la réunion de Vienne.
Production américaine
"La Russie pourrait hésiter à allonger les baisses, car une hausse trop marquée des prix pourrait pousser les producteurs américains de pétrole de schiste à augmenter leur production", a expliqué Joel Hand, analyste chez Inenco.
Bien qu'ils fassent partie des plus grands producteurs mondiaux, les Etats-Unis n'ont pas adhéré à l'accord pétrolier et peuvent donc augmenter leur production librement.
Certains indicateurs montrent que cette hausse a déjà été enclenchée, à l'image des chiffres de la production hebdomadaire de pétrole aux Etats-Unis par le département américain de l'Energie qui ont affiché deux records d'affilée lors des deux dernières semaines, ou du nombre de puits de pétrole actifs dans le pays qui se sont stabilisés vendredi dernier après une forte progression la semaine précédente.
Les investisseurs se préparaient par ailleurs pour une fin de semaine écourtée en raison de Thanksgiving, synonyme de fermeture des marchés jeudi et d'une activité réduite vendredi.
"Des surprises ne sont pas impossibles cette semaine: la Russie qui rechignerait publiquement à donner son feu vert à l'accord de réduction pétrolière ou un rapport américain décevant sur les stocks de pétrole mercredi", a indiqué Gene McGillian de Tradition Energy pour expliquer un éventuel mouvement de ventes avant ce week-end prolongé.
Le rapport hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) doit être publié mercredi en cours de séance. Les analystes prévoient que les réserves de brut auront reculé de 2,2 millions de barils, que celles d'essence auront augmenté de un million de barils, et que celles de produits distillés auront diminué de un million de barils.
Rebond en Asie
Le pétrole rebondissait dans les échanges matinaux en Asie, mais les gains demeuraient limités avant une réunion de l'Opep au cours de laquelle le cartel et ses partenaires doivent décider d'une éventuelle prolongation d'un accord de réduction de la production.
Vers 04h15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en décembre, gagnait 9 cents à 56,51 dollars, dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en janvier, gagnait 14 cents, à 62,36 dollars.
Les prix de l'or noir avaient baissé lundi en partie en raison d'un renforcement du billet vert qui, mécaniquement, rend le baril libellé en dollar plus cher pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Les préoccupations portent toujours sur la réunion de l'Opep du 30 novembre pour discuter de la réponse mondiale à la question de l'offre de pétrole", a déclaré Oriano Lizza, trader chez CMC Markets à Singapour.
Les pays membres de l'Opep et leurs partenaires, Russie en tête, sont liés par un accord qui vise à restreindre l'offre mondiale d'or noir pour épuiser les réserves surabondantes et faire remonter les prix du pétrole. Déjà renouvelé une fois, il court actuellement jusque mars 2018.
L'Arabie saoudite souhaite en repousser l'échéance à fin 2018 et devrait, avec ses partenaires, évoquer le sujet lors de la prochaine réunion de l'Opep et de ses partenaires, le 30 novembre à Vienne.
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Posté Le : 23/11/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farida B
Source : www.lemaghrebdz.com