Algérie

Prix de l'or noir : Le pétrole finit en nette baisse à New York


Les cours du pétrole ont fini la semaine en nette baisse à New York dans un marché déprimé par l'actualité économique en Chine, aux Etats-Unis ainsi qu'en Europe, où la tenue d'un nouveau scrutin en Grèce parait désormais inévitable.
Le baril de référence pour livraison en juin a perdu 95 cents par rapport à jeudi, terminant à 96,13 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), son plus bas niveau en clôture depuis le 19 décembre. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé à 112,26 dollars, en baisse de 47 cents par rapport à la clôture de la veille. Cette semaine qui s'achève a été particulièrement négative pour le marché pétrolier, a noté Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric). Il y a de plus en plus de choses qui se passent en Europe mais aussi aux Etats-Unis, a-t-il ajouté. Le dirigeant socialiste grec Evangélos Vénizélos a reconnu, avant-hier soir, son échec à former un gouvernement de coalition, après les démarches infructueuses d'Alexis Tsipras, dirigeant du parti de Gauche radicale Syriza et d'Antonis Samaras, de la Nouvelle-Démocratie (droite). Je vais informer demain (samedi) après-midi le président de la République et j'espère que lors d'une réunion sous l'égide de Carolos Papoulias, chaque parti va assumer ses responsabilités, a déclaré M. Vénizélos à la presse à l'issue d'une rencontre avec M. Tsipras, dont le parti est arrivé en deuxième position des élections législatives dimanche. La tenue de nouvelles élections d'ici fin juin semble désormais inévitable dans ce pays, épicentre de la crise européenne de la dette. En outre, les chiffres sur la production industrielle chinoise ont assommé le marché, a fait valoir M. Smith. La Chine a annoncé, avant-hier, pour le mois d'avril, un ralentissement de l'inflation mais aussi la plus faible hausse de la production industrielle depuis mai 2009, et une augmentation moins rapide des ventes de détail, jauge de la consommation des ménages. La veille, Pékin avait annoncé un fort excédent de son commerce extérieur mais surtout d'un nouveau ralentissement de la croissance des échanges, essentiellement en raison de la faiblesse des importations, tandis que les exportations continuent de souffrir de la crise en Europe. Ces indicateurs chinois entraînent des craintes d'un ralentissement de la croissance économique mondiale, ont noté les analystes de JBC Energy. La Chine est le deuxième plus gros consommateur d'or noir au monde derrière les Etats-Unis. Mais au-delà des doutes pour l'économie mondiale, les opérateurs s'inquiètent des pertes de deux milliards de dollars de JPMorgan, a remarqué de son côté Phil Flynn, de PFG Best. La banque américaine JPMorgan Chase a enregistré sur les six dernières semaines une perte de 2 milliards de dollars dans le courtage, qui pourrait grossir à cause de positions risquées de dérivés de crédit, produits à l'origine de la crise de 2008. C'est la plus lourde perte subie par une banque depuis la crise (des subprimes) de 2008, a souligné Phil Flynn. Cela entraîne le retour de craintes quant à l'exposition des banques: JPMorgan est censée être immunisée contre de telles pertes. Dans ce contexte, le marché a peur que cela entraîne une réduction des liquidités disponibles, ce qui engendrerait un ralentissement de la demande en or noir, a-t-il dit. Une seconde raison de cette chute (des cours) est l'offre qui dépasse nettement la demande, ont souligné les analystes de Saxo Banque. Cette tendance a d'ailleurs été confirmée la veille par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui a indiqué avoir produit 31,62 millions de barils par jour (mbj) en avril, 0,32 mbj de plus qu'en mars, l'Irak, la Libye, l'Arabie saoudite, le Nigeria et l'Angola relevant leur production afin de contribuer à la stabilisation des prix.
Le brut en baisse en Asie après les chiffres du commerce chinois
Les cours du pétrole étaient en baisse en Asie après des chiffres mitigés du commerce extérieur de la Chine et une hausse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin perdait 94 cents, à 96,14 dollars US, dans les échanges matinaux. Le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance cédait 81 cents à 111,92 USD. La Chine a annoncé une forte progression de son excédent commercial en avril mais la croissance des échanges s'est encore ralentie, surtout en raison de la faiblesse des importations, tandis que les exportations continuaient de souffrir de la crise en Europe, selon des chiffres diffusés la veille par les douanes chinoises. Ces données font craindre un ralentissement trop brutal de la Chine, deuxième consommateur de brut au monde après les Etats-Unis. Autre facteur de baisse, l'Opep a indiqué avoir produit 31,62 millions de barils par jour (mbj) en avril, 0,32 mbj de plus qu'en mars, l'Irak, la Libye, l'Arabie saoudite, le Nigeria et l'Angola relevant leur production afin de contribuer à la stabilisation des prix. Les marchés restent inquiets de la situation en Grèce malgré la perspective d'un déblocage politique. La Grèce est toujours en quête d'un gouvernement après des élections législatives qui ont donné la victoire à des partis souhaitant remettre en cause la cure d'austérité imposée au pays. Il incombe désormais à Evangélos Vénizélos, chef du parti socialiste (Pasok), arrivé troisième aux élections de dimanche, d'organiser un dernier tour de table, avant une ultime réunion solennelle de tous les partis. Sans accord de gouvernement, la Grèce se dirige vers de nouvelles élections. Le dirigeant socialiste a évoqué "un premier pas", jeudi soir, à l'issue d'une rencontre avec Fotis Kouvelis, le chef du petit parti de gauche, Dimar. Ils se seraient notamment accordés sur la nécessité de réviser la feuille de route dictée au pays par l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) pour l'obliger à réduire son déficit.


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