Algérie

Prix de l'or noir en Asie : Le brut en hausse, tourné vers l'Iran et la Grèce



Les cours du pétrole repartaient en hausse, hier matin, en Asie, dans un marché préoccupé par les tensions avec l'Iran et l'approche d'une nouvelle échéance importante pour la Grèce et la zone euro. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril gagnait 40 cents, à 105,10 USD, dans les échanges électroniques du matin. Le Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait 50 cents à 122,48 USD. "Les inquiétudes sur les ambitions nucléaires de l'Iran (...) continuent d'être un facteur (de hausse des cours du brut), malgré des signes envoyés par l'Iran d'un retour à la table des négociations", a déclaré Nick Trevethan, analyste matières premières chez ANZ Research. A Bruxelles, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a proposé à Téhéran, au nom du groupe des 5+1 (Chine, de la France, de l'Allemagne, de la Russie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis), de reprendre les discussions sur son programme nucléaire, sans préciser de date ou de lieu pour cela. Enfin, dans la zone euro, les banques et fonds privés détenant des obligations souveraines de droit grec ont jusqu'à ce soir, pour dire si oui ou non elles participent à l'opération d'échange d'obligations, une sorte de faillite contrôlée, inédite par son ampleur dans l'histoire financière. L'opération, qui vise à sortir la Grèce du surendettement en effaçant quelque 107 milliards d'euros de dette sur les plus de 350 milliards de dette actuelle, doit être volontaire pour réussir. Le gouvernement grec vise entre 75 et 90% de taux d'acceptation.Le brut recule en Europe et New York
La veille, les prix du pétrole reculaient en fin d'échanges européens, pénalisés par les inquiétudes sur la santé de l'économie mondiale, le marché digérant de surcroît la perspective d'une reprise de dialogue entre la communauté internationale et l'Iran sur le programme nucléaire du pays. Peu avant la clôture, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 122,04 dollars, en baisse de 1,76 dollar par rapport à la clôture de la veille. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,91 dollar à 104,81 dollars. "Les investisseurs restent extrêmement prudents, le marché se cherche une direction" après des signaux économiques contrastés, mais à la suite de la forte hausse des dernières semaines, "le mouvement de correction se poursuit", soulignait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden. Ainsi, "les cours du baril ont pâti, avant-hier, du renchérissement du dollar face à un euro sous pression, après l'annonce d'une contraction de 0,3% du Produit intérieur brut de la zone euro au quatrième trimestre 2011", expliquait-elle. Un durcissement du dollar rend moins attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises. En début de semaine, le marché pétrolier avait été ébranlé par la révision en baisse de l'objectif de croissance en Chine, premier pays consommateur de brut, alimentant les vives inquiétu n de l'appel à la prudence lancé par le président américain Barack Obama au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu - qui semble de plus en plus envisager une intervention militaire contre l'Iran -, le groupe des 5+1 (Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni, Etats-Unis et Russie) a ainsi proposé à Téhéran de reprendre les négociations sur son programme nucléaire. De son côté, l'Iran s'est dit prêt, avant-hier, à ouvrir le site militaire de Parchin aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), une fois qu'un accord sera obtenu sur les modalités de la visite. , qui fait baisser un peu la tension dans le dossier iranien, en allégeant leurs positions, observaient les analystes du courtier GFT Markets. Cependant, "si ce dialogue n'aboutit pas à un compromis diplomatique, l'initiative risque d'ouvrir la voie à une intervention militaire d'Israël", tempéraient-ils, estimant que la nervosité sur le marché du pétrole devrait en conséquence rester vive. Les cours du pétrole, déjà soutenus par l'embargo décidé en janvier par l'Union européenne (UE) sur le brut iranien, sont depuis plusieurs semaines renforcés par la crainte d'escalade militaire, Israël agitant notamment la menace de frappes préventives contre Téhéran. Enfin, l'Irak, troisième pays producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a indiqué, lundi, avoir dépassé la barre des 3 millions de barils par jour, à son plus haut niveau depuis 1979. "Face aux menaces sur l'Iran, aux perturbations de la production au Soudan du Sud, en Syrie ou au Yémen, et aux difficultés techniques sur les plates-formes de la mer du Nord, l'Irak apporte au moins une nouvelle positive sur le front de l'offre", commentait Thina Margrethe Saltvedt, analyste de Nordea Markets.


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