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Prix de l'or noir



Prix de l'or noir
Les cours du pétrole étaient en baisse hier dans un marché craignant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) maintienne les plafonds de production qui ont contribué à une offre excessive d'or noir.Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier perdait 20 cents à 41,65 dollars dans les échanges électroniques en Asie.Le baril de Brent, la référence européenne du brut, également pour livraison en janvier, cédait 14 cents, à 44,30 dollars.Les investisseurs ont les yeux rivés sur la réunion ministérielle semestrielle du cartel, prévue vendredi. L'Opep a contribué à la déprime du marché en s'abstenant d'abaisser ses quotas, fixés à un maximum théorique de 30 millions de barils par jour (mbj), et en les dépassant nettement dans les faits. Et nombre d'analystes s'attendent à ce que le cartel, engagé dans la défense de ses parts de marché, ne bouge pas d'un iota sa position, sous l'influence de l'Arabie saoudite notamment.L'Arabie saoudite et ses alliés proches du Golfe, le Koweït, le Qatar et les Emirats arabes unis, représentent plus de la moitié de la production de l'Opep, qui est à 31,5 mbj, et les autres membres du cartel ne peuvent les contraindre à réduire la production, a dit IHS Energy dans un rapport. Sans soutien du groupe du Golfe, il ne peut y avoir d'accord.L'arrivée de l'Iran, à la faveur de la levée des sanctions occidentales prévue en janvier, dans un marché qui croule déjà sous l'excès d'offre, n'est pas de bon augure pour les cours du brut, qui ont perdu environ 60% de leur valeur depuis juin 2014.la veille à la clôture, le WTI a gagné 20 cents à 41,85 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir oscillé autour de l'équilibre tout au long de la séance.En revanche, à Londres, le Brent a perdu 17 cents à 44,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au terme d'une journée également en dents de scie.Le marché est un peu nerveux pour le moment, et instable, mais reste très prudent, a souligné Matt Smith, chez ClipperData, notant qu'il risquait de le rester jusqu'à vendredi.Vendredi va être une très grosse journée pour le marché du pétrole, a-t-il précisé, en raison de la réunion très attendue de l'Opep, dont on attend de voir si elle semble prête à agir pour remédier à la surproduction qui plombe les cours, et des chiffres mensuels sur l'emploi aux Etats-Unis. Ces chiffres donneront des indications à la fois sur la santé de l'économie américaine et sur la probabilité d'une hausse des taux dans deux semaines, qui viendrait revaloriser le dollar.En outre la séance de mardi a été soumise à des influences contradictoires.On a vu des indicateurs économiques meilleurs (en zone euro), et le renforcement de l'euro (face au dollar), mais c'est contré par la peur d'excédents durables, qui pourraient se manifester mercredi dans les chiffres du ministère américain de l'Energie sur les stocks de brut aux Etats-Unis, a résumé Matt Smith.Les bonnes nouvelles économiques ont tendance à relancer l'optimisme sur la tenue de la demande en pétrole, tandis que tout affaiblissement du dollar, notamment face à l'euro, bénéficie aux acheteurs de brut munis d'autres devises puisque les échanges sont libellés en billets verts.Mais les investisseurs craignent de découvrir mercredi une nouvelle augmentation des stocks de brut, qui prolongerait une tendance ininterrompue depuis plus de deux mois.Une première estimation de ces stocks devait être fournie en soirée par l'association professionnelle API (American Petroleum Institute).Pour ce qui est de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui doit se réunir vendredi à Vienne, le marché est en proie au doute, ne sachant pas si elle va décider de restreindre sa production, afin de faire de la place à la probable augmentation de la production iranienne en 2016, ou pour rééquilibrer le marché et pousser les cours en hausse, a noté pour sa part Tim Evans, chez Citi.La plupart des observateurs s'attendent à ce que le cartel, qui contribue largement à la déprime des cours en produisant abondamment, s'en tienne à sa stratégie actuelle consistant à inonder le marché d'or noir pour contrer l'essor du pétrole de schiste américain et préserver ses parts de marché.Le sentiment général est que l'Opep n'apportera aucun changement à son quota de production, ce qui signifie que l'excès d'offre mondiale restera en place pour quelque temps encore, a précisé Fawad Razaqzada, chez Forex.com, soulignant que pour cette raison, les prix du pétrole restaient généralement tirés vers le bas.Si l'Opep décide de ne rien faire, ce sera mieux d'avoir parié sur la baisse des cours, a noté pour sa part Carl Larry, chez Frost & Sullivan.Mais même si (l'Opep) agit, je ne crois pas que ça vaudra la peine de faire remonter les cours, car la force du dollar est énorme en ce moment, et si la Réserve fédérale américaine relève les taux d'intérêt dans deux semaines, les cours du pétrole seront sous pression à cause du dollar fort, a-t-il ajouté.




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