Algérie

Prix Assia-Djebar 2024 24 romans en lice


Publié le 04.06.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
SARAH HAIDAR

24 romans écrits dans les trois langues ont été retenus pour la 7e édition du prix Assia-Djebar. Sélectionnée parmi 150 ouvrages proposés par les éditeurs algériens, cette liste sera encore affinée avant les résultats finaux prévus le 30 juin.
Douze romans en arabe, sept en français et cinq en tamazight ont été retenus dans cette long-list de candidats au prix littéraire Assia-Djebar qui récompense chaque année des parutions algériennes récentes dans les trois langues.
Pour cette septième édition, la cuvée semble généreuse puisqu’on compte pas moins de 150 romans proposés dont vingt-quatre ont réussi à passer le cap de la première sélection. Parmi eux, le remarquable roman de Suzanne El Kenz De glace et de feu (éditions Barzakh, 2023), qui célèbre à la fois une littérature exigeante et poétique et un récit de soi aux multiples strates qui transcende la simple autofiction.
À noter que l’écrivaine algéro-palestinienne est la seule femme sélectionnée dans cette section. Citons également Les gens du Peuplier de Arezki Metref (Casbah éditions, 2023), un texte chevauchant la guerre de libération et la période post-indépendance ; Molière m’a tuer – l’homme des accords déviants de Salah Guemriche (éditions Frantz-Fanon, 2023), une fable moderne d’un personnage obnubilé par le dramaturge français, etc.
Du côté des romans écrits en langue arabe, la sélection est plus équilibrée avec cinq femmes parmi les douze auteurs retenus : Samia Bendris (Les proies écrivent leur histoire), Zakia Allal (La tour Schéhérazade), Leila Ayoune (La cour de José Ocho), Zahra Kechaoui (Les villes du corail) et Inaâm Bayoudh (Houaria).
Enfin, Abbuh de Amrane Salem, Tezher tirga de Tilelli Bellal, Tadist Yetswanaâlen de Zohra Aoudia, Tawkilt Tamcumt de Rachid Tighilt et 1854 : Talalit n ussirem de Hachemi Kerrache, sont les ouvrages retenus pour la section de la langue amazighe.
Le jury de ce 7e prix Assia-Djebar est présidé par l’universitaire Abdelhamid Bourayou et compte parmi ses membres l’écrivaine et traductrice Lamis Saïdi, la critique et sémiologue Amina Belaâla, l’auteur Djawad Rostom Touati, etc.
Pour rappel, la précédente édition a vu la consécration du premier roman de l’écrivain Mohamed Abdallah Le vent a dit son nom (Apic Editions) pour la langue française, Ettarhane du romancier arabophone Abdallah Kerroum et Tit d yilled (tamazight) de Muhand Akli Salhi.
Créé en 2015, date du décès de l’écrivaine, le grand prix Assia-Djebar est doté d’une récompense financière d’une valeur d’un million de dinars.
Sarah Haider