Algérie

Prix Abdelhamid Benzine du journalisme



Un journaliste d?El Watan lauréat de l?édition 2008 Le prix Abdelhamid Benzine pour son édition 2008 a été remporté par le journaliste d?El Watan (bureau de Constantine), Nouri Nesrouche, pour son reportage, publié le 14 novembre 2006, portant sur la commémoration des émeutes de Constantine de 1986. Présent à la cérémonie de remise des prix qui s?est déroulée jeudi à la Bibliothèque d?El Hamma d?Alger, notre collègue s?est dit « très content d?être honoré par les amis de Benzine ». « Pour moi, ajoute-il avec fierté, Benzine est un monument, un grand militant de la liberté et du journalisme. » Nesrouche explique que les événements de Constantine de 1986 ont marqué sa vie d?adolescent. « J?ai découvert comment le pouvoir met une chape de plomb pour empêcher toute expression populaire », dira-t-il. Le deuxième journaliste à avoir les honneurs des amis de Benzine a été Nassima Oulebsir, du quotidien Le Jeune indépendant, pour son reportage, du 1er octobre 2007, relatant la situation dramatique à laquelle sont confrontés les enfants nés au moment où leurs parents étaient au maquis. « Ces enfants qui n?ont aucune existence légale sont privés d?école et de toute prise en charge psychologique ou sociale », explique Nassima. Le jury, composé d?un panel de spécialistes de médias, a décerné un prix spécial au talentueux chroniqueur du Soir d?Algérie, Boubakeur Hamidechi, pour son combat pour la liberté d?expression. En dépit de la satisfaction née de cette consécration, M. Hamidechi a exprimé son humilité avec subtilité : « S?il y a un journaliste qui mérite le mieux ce titre, ce n?est pas moi, mais c?est bien Salim Mesbah » ? journaliste à Alger républicain, mort dans l?anonymat. La cérémonie a été marquée par ailleurs par l?intervention d?Ahmed Akkache, compagnon de Benzine et ancien secrétaire général du Parti communiste algérien (PCA), qui déplore la situation difficile des journalistes en Algérie. « On les récompense rarement mais on les voit plutôt dans des tribunaux », dira-t-il, en exprimant sa révolte contre les peines de prison prononcées à l?encontre du directeur d?El Watan, Omar Belhouchet, et du chroniqueur Chawki Amari ainsi que l?amende infligée au journaliste d?Echourouk. « Ont-ils volé des banques ? », se demande M. Akkache, en soulignant que la critique est parmi les missions d?un journaliste. « La critique est un élément de progrès, de la marche en avant de l?Algérie. » Abdelhamid Benzine est un grand militant de la cause nationale mais aussi et surtout un journaliste hors pair. Dès l?indépendance, il reprend le combat comme rédacteur en chef du quotidien Alger républicain jusqu?en juin 1965, date à laquelle le journal est empêché de paraître. A la reparution du journal en octobre 1989, il en devient le directeur gérant jusqu?en 1994. Il a laissé plusieurs ?uvres dont Lambèse, Le camp, La montage et la plaine et De notre histoire au quotidien Alger républicain 1989-1994. Abdelhamid Benzine est décédé le 6 mars 2003.


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