Les prix de la sardine est devenu pratiquement inabordable pour les ménages qui l'utilisaient, jusqu'à, comme un produit de substitution. «Si les prix continuent d'augmenter ce sera par pièce que sera vendu ce poisson bleu». Car, entre 300 et 400 dinars le kilo, on ne l'achôte plus que pour satisfaire les envies d'une femme en état de grossesse. Le poulet, quant à lui, toise le consommateur du haut de ses 290 dinars, au lieu des 210 ou 220 dinars auquel il se laissait prendre. Le poulet rôti, qui n'est pas en reste, atteint allègrement les 600 et 700 dinars, alors que vu son volume, on peut n'en faire qu'une bouchée. Pour les œufs, on ne peut pas les avoir à moins de 9 ou 10 dinars l'unité. Un prix qui a fait de la rudimentaire omelette un plat réservé aux invités de marque. Â
Des prix à dissuader les chefs de familles les plus audacieux. Mais l'audace reste encore l'apanage des vendeurs à tous les niveaux de la traçabilité du produit où chacun y va avec ses arguments. Le petit détaillant accuse le grossiste qui, lui, accuse l'aviculteur lequel renvoie la balle vers le marchand des produits vétérinaires et ceux destinés à l'alimentation du poulet, qui, à son tour pointe du doigt … la météo, la crise mondiale… les effets de la loi de l'offre et de la demande, etc.
Sonnette d'alarme
Pour la petite ménagère, il s'agirait tout simplement de l'absence de contrôle. Mais souvent ce sont les conditions climatiques qui ont  bon dos.  Pour la sardine, on accuse le mauvais temps, le vent… en hiver. En été, on invoque les problèmes de pièces détachées, la rareté des produits halieutiques, et autres tracasseries qui dépassent le pêcheur. Le thermomètre est aussi incriminé par les aviculteurs : quand il fait chaud, les poulets étouffent causant des pertes et donc la rareté du produit. En période de froid, l'éleveur doit faire face à des frais de chauffage qui augmente, fatalement le coût de revient… Certains aviculteurs  disent avoir tiré, à maintes fois la sonnette d'alarme pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur les conditions difficiles qu'ils vivent. On signale que l'association interprofessionnelle des productions animales (IAPA) s'était adressée, en 2008, au gouvernement pour réclamer l'alignement des droits de douane à 5% sur toutes les matières premières et la réduction de la TVA de 17 à 7% sur les matières premières pour éviter la  disparition des petits aviculteurs.   Â
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Posté Le : 16/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Yacine
Source : www.elwatan.com