Toute l'équipe arrive à la brigade en ayant une fois de plus dépassé allégrement les limitations de vitesse. On installe le « chef » des SDF sur une chaise et on le démenotte.
L'un des gendarmes prend sa déposition. Une déposition simple : le seul tort de notre SDF est d'avoir enjambé le portail du local à poubelles, afin d'ouvrir à ses camarades. Ensuite, candidement parlant, il ne se considérait pas être comme un voleur, étant donné que ce qu'il prenait était de toutes façons condamné à finir détruit. Fin de la déposition, il passe la nuit dans la cellule (pas d'eau, pas de manger). Le lendemain matin. Les gendarmes veulent faire une perquisition, sur le terrain où sont installés les SDF. Ils cherchent des objets volés. Rien au final, mais, monsieur le maire, assez allergique, leur ordonne de partir dans les 24 heures qui suivent. Suite de leurs dépositions, rien ne leur a été reproché de plus, mais toujours est-il qu'on a voulu prélever leur ADN, leurs empreintes, et faire une petite photo souvenir, en tant que personnes soupçonnées de crime ou de délit (soustraction frauduleuse de denrées alimentaires, par escalade, en réunion). Le « chef » des SDF, pas facile du tout, refuse absolument de se soumettre à ce prélèvement, considérant qu'il n'était pas un criminel, et qu'il ne voulait pas être fiché en tant que tel, et risquer de se voir accusé d'on ne sait quel autre délit, sous prétexte qu'on a perdu un cheveu sur le lieu de ce délit une semaine avant. L'un des gendarmes le traite, alors, d'anarchiste, et que si les lois françaises ne lui plaisent pas, il n'avait qu'à partir, ou alors se présenter à la Présidence. Il lui dit également qu'il regrettait son ancienne brigade, où dans ce genre d'affaire, ils intervenaient à quinze, et frappaient avant de discuter. Le tout couronné par des menaces d'envoi en Maison d'arrêt : monsieur est une forte tête. Finalement relâchés, nos SDF sont convoqués pour une session du tribunal correctionnel, au motif d'avoir refusé de se soumettre aux opérations de prélèvement biologique (ADN) et au relevé signalétique (photos, empreintes). Lendemain matin, les SDF passent voir le directeur du supermarché, pour se présenter, et essayer de trouver un moyen ensemble de ne pas gaspiller toute cette nourriture. D'accord avec vous sur le principe, leur rétorquera le responsable, mais il pense sérieu-sement que l'on ne va pas pouvoir changer le système. ' Entre le privilège d'avoir de belles couches à sa naissance et celui de nourrir son ventre, le fossé s'élargit de jour en jour, et l'on se permet de parler de liberté et de démocratie à importer. N'est-ce pas Sarkozy ' (Suite et fin)
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Posté Le : 27/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Cherif Abdedaim
Source : www.lnr-dz.com