Au lendemain matin, cette garde à vue a été accompagnée d'une perquisition sur le terrain privé qui leur est prêté. Rien de répréhensible n'a été constaté. Malgré cela, ils se retrouvent sommés de quitter les lieux au plus vite.
Pourtant il semblerait totalement absurde que qui que ce soit se fasse expulser de chez lui suite à un vol en supermarché. Ou même qu'un squat se voit menacer d'expulsion suite à l'arrestation d'un de ses occupants pour récupération de nourriture dans les poubelles' Aussi, la prise d'ADN désormais systématique à toute accusation et même suspicion (excepté pour les « délits financiers »), est imposée aux trois accusés. Soucieux de ce qu'implique cette nouvelle mesure au niveau des libertés de l'individu et de l'application de la justice, l'un d'entre eux refuse cette prise d'ADN. Il se voit alors convoqué au tribunal pour ce refus considéré comme un nouveau délit' Second exemple. Un petit groupe de SDF était habitué à récupérer de la nourriture dans les containers à poubelles d'un supermarché. Ce jour-là, ils avaient récupéré deux cagettes de fruits et légumes divers, des produits laitiers, périmés du jour, yaourts, crèmes fraiches, fromages secs' En tout, six cagettes de produits tout à fait consommables, malgré la date limite de consommation. Quelle ne fut leur surprise lorsqu'en sortant du local, ils se retrouvent encerclés par quatre gendarmes, dont un tout excité, qui les braque avec son arme, en leur ordonnant de se coucher à terre. Calmement, les « criminels » posent leurs cagettes, et tentent de les raisonner, en leur montrant bien qu'ils ne faisaient rien de mal, si ce n'est sauver de la nourriture, avant qu'elle finisse dans des incinérateurs, ou des broyeurs.Le gendarme au pistolet menotte quand même l'un d'eux. Les membres du groupe tentent, alors, d'expliquer aux gendarmes leur position et la raison de leur action (contre le gaspillage, convaincus que leur démarche est bien moins condamnable que celle des patrons de supermarchés, qui interdisent la récupération des denrées périmées, voire qui mettent de la javel dans les containers). L'un des gendarmes leur dit qu'il n'en a « rien à fiche des problèmes de la société, que tout ce qui l'intéresse c'est son chèque à la fin du mois, et que, de toutes façons, il n'est pas français, et qu'à l'heure actuelle il préférerait être chez lui à regarder la télé. » Ils les fouillent, leur lisent leurs droits, appellent une autre équipe, car ils n'ont pas assez de place dans leurs véhicules pour les embarquer. Un troisième véhicule arrive, vitesse excessive et gyrophare en marche. Les pauvres SDF sont maintenant entourés par sept gendarmes. Ils ne peuvent pas les emmener tous à la même brigade, car il n'y avait pas assez de cellules pour trois gardes à vue. L'un des SDF est invité à mettre les mains sur le capot d'un des véhicules, nouvelle fouille, puis mains dans le dos et menottes. (Suivra)
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Posté Le : 27/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Cherif Abdedaim
Source : www.lnr-dz.com