Algérie

Privée de la Ligue des champions : L'ESS crie au scandale et à l'injustice



Les supporters de l'Entente de Sétif sont en colère. La dernière trouvaille de l'instance dirigeante d'un football gangrené par le parti pris en est la cause. Ainsi, l'ESS paye cash son refus de cautionner la démarche de la FAF, préférant en fin de course l'arrêt du championnat.Après de longues tergiversations et une onéreuse perte de temps, le bureau fédéral opte «sous couvert» de la «consultation» pour le nivellement par le bas. Sans surprise, il attribue le titre au CRB. Et contre toute attente, il «offre» la deuxième place donnant accès à la Ligue des champions d'Afrique (LDC) au MCA (3e du classement).
Pour un fallacieux alibi d'«indice», le deuxième, en l'occurrence l'Entente de Sétif, se trouvant à plus de 300 km du siège de la FAF, ébranlé la semaine dernière par un sit-in, est contraint de jouer la Coupe de la confédération africaine (CAF).
L'ubuesque décision tombe tel un couperet, choque les Sétifiens, lesquels crient au scandale, à l'injustice et au régionalisme. Surpris, les dirigeants du club (directoire et SSPA) accusent : «Injustifiée et injuste, la sortie du bureau fédéral faisant dans le favoritisme ne repose sur aucun élément valable et réglementaire.
L'Entente dénonce ce parti pris. Pour recouvrer notre droit à une participation à la LDC, nous allons introduire un recours et frapper à toutes les portes, y compris celles de la FIFA. Nous prenons l'opinion sportive à témoin» souligne, non sans colère, le président du conseil d'administration, Azzedine Arab, d'habitude calme et pondéré.
Et de renchérir : «Au lieu de respecter le classement qui lui a permis d'octroyer le titre au CRB, le bureau fédéral trouve le moyen de léser l'ESS, pas disposé à faire les frais des deux poids deux mesures. Je tiens à rassurer nos supporters que nous allons remuer ciel et terre pour rétablir l'Entente dans ses droits. Démissionnaire ou pas, la direction ne va pas se taire», conclut le n°1 du club phare de Aïn Fouara en effervescence.
La «mauvaise blague» du bureau fédéral a outré les fans ententistes. Pour exprimer leur courroux et indignation, des dizaines de supporters, jeunes et moins jeunes, ont assailli notre bureau jeudi, la veille de l'Aïd. «A travers cette inique décision, on découvre la véritable nature de la FAF affichant publiquement son hostilité à l'égard de l'Entente, qui revient de loin, sans grand complexe sportif et entreprise nationale ? exclusivités des bras longs. Nous dénonçons et condamnons une telle démarche n'honorant ni ses initiateurs ni le football algérien englué dans le clientélisme et le régionalisme», révèlent nos interlocuteurs. Irrités, des internautes qui ont tenu à saluer la chevaleresque position de Ali Bencheikh, ont enflammé la Toile.
Où est la deuxième rallonge du GICA '
Dans un autre registre, des proches du club ne décolérant pas eux aussi, en rajoutent une autre couche et remettent sur la table les promesses du PDG du Groupe industriel du ciment d'Algérie (GICA). «A la veille du match de coupe ESS-USMA, le PDG du GICA, qui s'est déplacé d'Alger, a, lors d'une rencontre avec les joueurs, entraîneurs et dirigeants, promis à l'Entente un sponsor de 150 millions de dinars. Chargée de l'opération, la SCAEK (la Société des ciments de Aïn El Kébira), sa filiale de Sétif, a effectivement libéré une première partie, de l'ordre de 70 millions de dinars. Des mois après, le reste du sponsor est toujours bloqué», diront les Ententistes invitant les hautes instances de l'Etat à mettre non seulement un terme aux pratiques des résidus de la «issâba», mais à venir au secours de leur Aigle privé encore et toujours d'un stade et du parrainage d'une grande entreprise publique...


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