Algérie

Privatisation du CPA



Le Crédit Agricole se retire de la course Si le retrait du Crédit Agricole du processus de privatisation du CPA se confirme, les pouvoirs publics seront dans l?embarras. Le groupe français Crédit Agricole a annoncé qu?il n?envisageait plus d?acquisitions « significatives », rapporte l?AFP qui cite le directeur général de cette banque, Georges Pauget. Cette institution financière qui fait partie des banques préqualifiées pour l?ouverture du capital du Crédit populaire d?Algérie (CPA) ne s?intéresse plus qu?à deux dossiers en cours : l?espagnole Bankinter, où le Crédit Agricole a pris une participation minoritaire, et l?italienne Banca Delle Marche, a indiqué M. Pauget, dont les propos pourraient signifier son retrait de la course pour la privatisation partielle du CPA même si aucune annonce officielle n?a été encore faite. Le président du groupe René Carron avait déjà annoncé les couleurs en affirmant lors de la réunion du conseil d?administration qui s?est tenu mardi dernier que « le groupe donnera la priorité au développement organique et n?envisage pas de nouvelles initiatives de croissance externe ». Le Crédit Agricole a réalisé des résultats financiers en 2007 en deçà de ses prévisions. Ces contre-performances imputables à la crise des crédits hypothécaires dits subprimes ont poussé la banque à revoir ses ambitions à l?international à la baisse. Le bénéfice net a reculé de 16,8% s?établissant à 4,044 milliards d?euros, alors que les analystes tablaient sur 4,2 milliards d?euros. Les pertes de la banque dues à la crise des subprimes ont atteint les 3,3 milliards d?euros. Si le retrait du Crédit Agricole du processus de privatisation du CPA se confirme, les pouvoirs publics seront dans l?embarras étant donné que cette opération risque d?être sérieusement compromise. Le gouvernement algérien avait annoncé en novembre 2007 le gel de ce processus en attendant une meilleure visibilité des marchés financiers. Le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, avait déclaré dans un entretien à l?AFP que la reprise de cette opération pourrait intervenir « à partir de la fin du 1er trimestre 2008 ». « Nous relancerons cette opération lorsque nous aurons une transparence totale sur les comptes des partenaires éventuels de cette banque publique algérienne et sur leur stratégie », avait-il dit. Or, il se pourrait que cette échéance soit encore repoussée avec le probable retrait du Crédit Agricole. D?autres banques candidates pour une prise de participation dans le CPA ont été ébranlées par la crise des subprimes. Il en est ainsi de la Citibank (Etats-Unis), BNP Paribas et la Société Générale (France). La crise des subprimes est donc venue fausser les calculs du gouvernement algérien qui ambitionnait de réussir la première opération de privatisation d?une banque publique. Ce qui aurait été un gage de la réussite des réformes financières. Six banques ont été préqualifiées pour entrer dans le capital du CPA à hauteur de 51%. Il s?agit du Crédit Agricole, Société Générale, BNP Paribas, Banque Populaire (France), la Citibank (Etats-Unis), Santander (Espagne). Cette dernière s?est officiellement retirée après l?acquisition d?une banque néerlandaise.
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