Algérie

Prisonniers palestiniens tués par l'armée sioniste: «Une autre facette de la guerre d'extermination»



Lundi, 451e jour de l'agression contre Ghaza, l'armée sioniste poursuit ses massacres et le nettoyage ethnique contre la population civile de l'enclave assiégée. Hier, le nombre de victimes de la barbarie israélienne, soutenue par les Etats-Unis, s'est élevé à 45.541 martyrs et 108.338 blessés, a indiqué le ministère de la Santé de Ghaza. Ce bilan comprend également les 27 martyrs et 149 blessés victimes des trois massacres enregistrés lors des précédentes 24 heures.

En plus des martyrs et des blessés qui tombent encore sous les bombardements israéliens, le nombre de décès de personnes déplacées à cause du froid s'est élevé, hier, à 7 dont 6 enfants, a annoncé le Bureau des médias du gouvernement à Ghaza. Le directeur du bureau, Ismaïl Al-Thawabta, a déclaré que le nombre de morts risquait d'augmenter en raison des conditions tragiques que vit la population de l'enclave assiégée.

Hier, le porte-parole de la municipalité de Ghaza a déclaré, sur Al Jazeera, que l'eau de pluie qui s'infiltre dans les tentes des déplacés, rend encore plus difficiles les conditions de vie des personnes déplacées, ajoutant que ses services, quand ils ne sont pas bombardés, ne disposent de presque pas de moyens pour réduire cette souffrance : « L'agression israélienne menace la vie des employés de la municipalité de Ghaza et les empêche d'exercer leurs fonctions pour venir en aide aux populations assiégées », a-t-il déclaré.

« Plus de 165.000 tonnes de déchets se sont accumulées rien que dans la ville de Ghaza », a ajouté le porte-parole qui a lancé un appel urgent aux organisations internationales d'intervenir pour « soulager les souffrances des citoyens ».

Par ailleurs, selon Al Jazeera, le directeur de l'hôpital Kamal Adwan, Dr Houssam Abou Safiya, arrêté samedi dernier par les forces d'occupation, lors de la dernière attaque qui a mis le feu dans la plupart des services de soins et de l'administration de ce complexe médical du nord de Ghaza, est actuellement détenu dans la base militaire israélienne de Teiman, qui fait également office de centre de détention où sont torturés les prisonniers palestiniens. Selon CNN, « deux prisonniers palestiniens libérés ce week-end ont déclaré avoir vu Abou Safiya à la prison, et un autre ancien détenu a déclaré avoir entendu son nom cité ». L'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle Israël à libérer le Dr Abou Safiya. « Le directeur de l'hôpital Kamal Adwan, Hossam Abou Safiya, se trouve dans un lieu inconnu et nous exigeons sa libération. Nous exhortons Israël à respecter les besoins sanitaires des patients qu'il détient à Ghaza », a déclaré le directeur général de l'OMS. L'armée israélienne a confirmé samedi avoir arrêté le directeur de l'hôpital, sans indiquer l'endroit exact où il était détenu.

5 détenus de Ghaza tués dans des prisons de l'occupation

Par ailleurs, 4 autres détenus palestiniens de la bande de Ghaza ont été tués dans les prisons israéliennes, portant à 5 le nombre de martyrs durant les dernières 24 heures, ont indiqué, hier, deux organisations palestiniennes. La Commission pour les Affaires des ex-prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens ont annoncé, lundi, dans un communiqué, le martyre de quatre autres détenus de Ghaza dans les prisons israéliennes. Il s'agit des martyrs : Mohammad Rashid Akkah (44 ans, arrêté le 15 novembre 2023 et détenu dans la prison du Néguev), Samir Mahmoud Al-Kahlot (52 ans, détenu depuis le 25 octobre 2024), Zuhaïr Al-Sharif (58 ans) et Mohammad Anwar Labad (57 ans). Cette annonce intervient moins d'une journée après le martyre de Ashraf Abu Wardeh. Les deux organisations palestiniennes considèrent que la hausse continue du nombre de prisonniers martyrs « constitue une catastrophe humanitaire », et « confirme une fois de plus, que les autorités d'occupation n'ont pas le moindre respect pour la vie humaine » et « œuvrent de manière systématique à la liquidation des prisonniers palestiniens ». La Commission pour les affaires des ex-prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens estiment aussi que ce qu'il se passe dans les prisons « n'est qu'une autre facette de la guerre d'extermination » que mènent les Israéliens contre le peuple palestinien. Les deux organisations mettent en garde contre une « tournure plus dangereuse » que prendra la situation des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, à mesure du silence et de l'inaction de la communauté internationale. Elles rappellent que les milliers de prisonniers et détenus palestiniens dans les prisons de l'occupation «continuent d'être exposés à des crimes systématiques, notamment à la torture, à la famine, aux agressions sous toutes formes et aux délits médicaux, aux agressions sexuelles », ainsi qu'à des « conditions de détention qui font augmenter les risques de contraction de maladies dangereuses et contagieuses ». Le communiqué précise que sur plus de 10.300 prisonniers, figurent 89 femmes, au moins 345 enfants et 3.428 détenus administratifs. En outre, Al Jazeera a rapporté, citant une enquête menée par le journal israélien «Haaretz», la disparition de Palestiniens de la bande de Ghaza détenus par l'armée israélienne, notant que cette dernière affirme ne pas savoir où ils se trouvent.

«L'armée affirme que rien n'indique qu'ils ont été arrêtés ou détenus, même si la dernière fois qu'ils ont été vus, ils étaient détenus par des soldats ou arrêtés », affirme Haaretz.

Par ailleurs, contrairement à ces traitements inhumains des autorités de l'occupation, un ancien détenu israélien à Ghaza a déclaré que les gardes qui étaient chargés de le surveiller, lui et d'autres détenus, les ont traités de « manière relativement normale». Selon Al Jazeera, qui cite la radio israélienne, l'ancien détenu Louis Herr a déclaré « qu'il n'y a eu aucun contact physique entre les détenus avec les gardes » et que ces derniers les « ont traités de manière relativement normale ».

Cette déclaration a été faite en commentaire à un rapport du ministère israélien de la Santé qui évoque « l'exposition des prisonniers israéliens dans la bande de Ghaza à la violence physique ».




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