Algérie

Prise en charge psychologique et interrogations Après le meurtre d'un enseignant dans une école primaire à Annaba



Prise en charge psychologique et interrogations                                    Après le meurtre d'un enseignant dans une école primaire à Annaba
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani

La petite localité d'El Kerma dans la commune d'El Hadjar était encore hier sous le choc, après le meurtre commis par un commissaire de police sur la personne d'un enseignant du primaire sous les yeux de ses propres élèves alors qu'il s'apprêtait à les faire entrer en classe. Le commissaire qui s'était suicidé quelques minutes plus tard en retournant contre lui sa propre arme sortait d'un état dépressif après un séjour à l'hôpital psychiatrique. Considéré comme remis, l'officier avait repris ses fonctions et le psychologue des services de police l'avait autorisé à porter son arme de service. Les motifs qui auraient poussé le policier à commettre ce crime horrible, serait selon certains témoignages, le fait que ce dernier n'aurait pas admis une relation qu'entretenait la victime avec une enseignante travaillant dans le même établissement, enseignante dont on disait qu'elle était divorcée ou en instance de divorce avec le policier en question.
Une journée plus tard, les services de la Sûreté de wilaya d'Annaba ont dépêché des psychologues pour prendre en charge les enfants traumatisés par ce drame qui s'est déroulé sous leurs yeux. Comme nous l'avons rapporté hier, le directeur de l'éducation, qui s'est immédiatement déplacé sur les lieux et avait pris les choses en main, s'est déplacé hier accompagné d'assistants et de psychologues pour installer une cellule de suivi qui s'occupera, dans un premier temps, exclusivement des élèves les plus touchés en collaboration avec les personnels qualifié mis à disposition par la Sûreté de wilaya. Selon nos informations, la direction de l'éducation a décidé de fermer l'entrée principale habituelle de l'école primaire et en ouvrir une autre de l'autre côté pour ne pas rappeler aux enfants le drame qui avait eu lieu et qui a traumatisé tout le monde, élèves, enseignants et personnels d'entretien.
Les parents, qui ont peur pour leurs enfants n'arrivent pas à admettre que pareil incident puisse arriver à l'intérieur de la cour d'une école censée être sécurisée, étant un lieu où les enseignants dispensent le savoir et n'ont rien à voir avec les armes à feu.
Ce meurtre abject, considéré comme crime passionnel, commis avec une arme à feu mise entre les mains d'un policier instable et dépressif, remet en question la prise en charge psychologique des agents et des officiers de l'ordre public qui devrait être sérieusement revue.


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