Algérie

Prise en charge du cancer du sein, dites-vous'



Il n'est un secret pour personne, le cancer constitue la bête noire des spécialistes, alors que la prise en charge du malade constitue, un peu partout dans le monde, le centre des recherches, certaines sont boiteuses, d'autres sont plus ou moins fructueuses. Le cancer n'est pas une simple maladie. Il s'agit d'une lourde pathologie contre laquelle le monde entier s'est mobilisé, à la recherche des remèdes. Qu'en est-il du cancer du sein en Algérie, prenant part annuellement dans les campagnes de sensibilisation, dans le cadre du mois rose, le mois d'octobre' Qu'en est-il très exactement de la wilaya d'Oran, où l'on a mis le paquet dans la mise en place des structures sanitaires de différentes spécialités' Si le diagnostic est, depuis plusieurs décennies, facile à établir, la prise en charge du cancer du sein continue à constituer un véritable cauchemar, aussi bien pour les praticiens que pour les patientes. Pour cause, les moyens manquent cruellement.La wilaya d'Oran enregistre, chaque année, entre 300 et 400 nouveaux cas de cancer du sein et la grande majorité des femmes atteintes subissent une ablation totale du sein, à cause du manque des possibilités de bénéficier d'une radiothérapie.
Les spécialistes en disent long sur la prise en charge de cette lourde pathologie et n'en reviennent pas dans les embûches qu'ils rencontrent dans l'exercice de leur profession. Faute de grands moyens, le recours au bistouri, qui tranche, constitue, très souvent, l'unique solution. Au niveau de l'Etablissement hospitalo-universitaire 1er- Novembre d'Oran, les deux tiers des femmes atteintes du cancer subissent une ablation totale du sein. «Il est impossible d'envisager une ablation partielle ou une chirurgie conservatrice sans la garantie d'une suite avec une radiothérapie dans les délais», explique la professeure Faïza Bereksi Reguig, chef de service d'oncologie au niveau de cet établissement. Ce procédé est perçu comme unique conclusion salvatrice, épargnant des complications à la femme atteinte du cancer du sein. Le professeur Hassan Boucherit, chef de service de gynécologie au niveau du même EHU, dira que «la préservation de la vie de la patiente impose le recours à l'ablation totale». Car, a-t-il expliqué «une ablation partielle sans radiothérapie comporte de grands risques de récidive». «Le plus important est de préserver la vie de ces femmes, en attendant d'avoir plus de choix: opter pour des chirurgies conservatrices», a ajouté, tout optimiste, le professeur Boucherit.
Cependant, plusieurs spécialistes voient du «mauvais oeil», le recours à la mastectomie, ou chirurgie mammaire non conservatrice. Ce choix constitue, dans la plupart des cas, un drame pour les femmes le subissant. La disponibilité de la radiothérapie est le seul garant pour renverser la donne et baisser le nombre des ablations totales à Oran. Là est toute la problématique posée. Force est de constater que ce problème semble inscrit dans la durée, alors que tout le monde parle de ces lacunes relevées par le commun des mortels.


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