Algérie

Prise en charge des pèlerins pour le hadj-2012 Les agences de voyages réclament le retour à l'ancien système



Prise en charge des pèlerins pour le hadj-2012                                    Les agences de voyages réclament le retour à l'ancien système
Les 39 agences retenues pour le hadj-2012 s'occupent seulement de la réception des pèlerins, du transfert à l'hôtel et de l'accompagnement durant le séjour.
L'exclusion des agences de voyages décidée depuis 2009, qui coïncide avec l'arrivée d'Ahmed Ouyahia à la tête de la chefferie du gouvernement, continue de pénaliser les agences les plus sérieuses spécialisées dans le produit du hadj. 'Ils prétendent que cela est dû à la défaillance de certaines agences" s'indignent ces professionnels du tourisme et des voyages récusant cet argument 'nous n'étions que huit agences triées sur le volet après un sérieux dossier fourni auprès de l'Office. Nous sommes, donc, facilement identifiables et nous avons toujours été félicités par cette instance mais alors ..." dénoncent-ils tout en insistant 'quand bien même une agence a failli, est-ce normal que toutes les autres agences sérieuses payent le prix à leur tour". Cet état de fait signifie que les prestations sont les mêmes pour tout le monde sans aucune possibilité pour des services en extra dans le cas où certains pèlerins le souhaitent. Du moins, en théorie car la réalité est tout autre, ce qui n'aide en rien pour réussir l'opération du hadj malgré certains efforts fournis par l'Office. 'C'est bien beau de dire que tout le monde est logé à la même enseigne mais encore faut-il pouvoir s'y tenir. Cela ne se passe qu'en Algérie d'ailleurs et ça se répercute sur les pèlerins" persistent les agences qui ne comprennent pas la politique algérienne en la matière, 'Le hadj est un produit touristique comme un autre avec l'empreinte religieuse. Alors, on connaît notre métier ou on ne le connaît pas. C'est quand même aberrant à plus forte raison qu'ils ne nous laissent pas une grande marge de man'uvre" disent-ils en expliquant dans le détail 'Les pouvoirs publics s'y prennent à temps pour négocier les meilleurs prix et autres emplacements d'hébergement et le nombre (22 000 pèlerins) pèse dans la balance. Par la suite, ils nous font part de la fourchette des prix à ne pas dépasser. Les agences négocient plutôt tard et un petit nombre". Voilà un aspect qui fausse déjà l'opération du hadj à son départ.
Les 39 agences retenues par l'Office qui prennent en charge 16 000 hadjis endossent ensuite le simple rôle d'encadreurs de proximité qui signifie la réception du pèlerin au niveau de l'aéroport, son transfert à l'hôtel et son accompagnement durant tout le séjour en plus de la prise en charge en cas de maladie. Pour toutes ces prestations, chaque agence touche 5 000 DA par pèlerin depuis l'année dernière (avant, c'était 2 500 DA). Les problèmes majeurs qui se posent de manière récurrente se situent au niveau de l'hébergement.
En principe, il n'existe pas de chambres pour deux personnes seulement (4 et plus). Mais là aussi, la réalité atteste que nombreux sont ceux qui arrivent à se débrouiller pour se retrouver seulement à deux personnes au détriment des autres qui sont entassées parfois jusqu'à 6 à 8 personnes par chambre, selon de nombreux témoignages des pèlerins eux-mêmes.
Certains vont jusqu'à affirmer que finalement ces prestations en extra, qui font polémique, sont valables pour une certaine catégorie, et ce, malgré l'interdiction et elles sont payées en euros et, là aussi, en piétinant la législation algérienne (formellement interdit).
Le problème se pose également au niveau de l'hébergement lors du séjour à Minan (durant 6 jours) où les pèlerins sont soumis à une sorte de bivouac lors de cette étape importante du pèlerinage.
Chaque pays a droit à un campement sur une superficie bien définie qu'il ne faut pas dépasser et l'exiguïté des lieux n'aide en rien à bien organiser les choses.
Des tantes sont alors dressées et des matelas alloués à chaque hadji et là encore nous sommes loin de dire que 'tout le monde est logé à la même enseigne". 'Il faut libéraliser cette prestation et revenir à l'ancienne méthode", réclament les agences qui précisent que le ministère du Tourisme et même celui des Affaires religieuses partagent cet avis.
N S


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