La nécessité
d'inclure la prise en charge thérapeutique et psychologique de l'enfant atteint
du cancer dans le plan national de mobilisation contre cette grave maladie est
la principale recommandation faite par les participants de la journée d'étude
internationale sur la prise en charge sociale et psychologique de l'enfant
cancéreux. Organisée à l'initiative de l'association d'aide aux enfants
cancéreux d'Oran, cette rencontre a été mise à profit pour réfléchir sur une
meilleure approche susceptible d'alléger la souffrance du malade. Selon le
professeur Aïd du centre anti-cancer Emir Khaled d'Oran, le cancer est une
maladie rare chez l'enfant. Toutefois, 45% des enfants atteints du cancer et
pris en charge au niveau du CAC nécessitent une radiothérapie. La qualité de
vie de ces enfants dépend d'une meilleure connaissance des tumeurs. Plusieurs
progrès ont été faits, mais beaucoup reste à faire sur ce plan, notamment dans
l'entourage médical et familial du malade.
Dans ce cadre, l'accompagnement
psychologique de l'enfant, sa famille et la fratrie, qui constitue un axe
important du plan cancer, ainsi que la formation continue du personnel
infirmier ont été également suggérés.
Pour le professeur
Perret-Bonnet, la douleur chez l'enfant atteint du
cancer constitue le problème le plus redoutable. Dans 65 à 80% des cas, les
soins et les traitements sont incriminés. Or, la douleur n'est pas une fatalité,
a tenu à souligner Mme Bonnet, qui a mis l'accent sur la nécessité d'évaluer la
douleur et l'utilisation des outils et des échelles d'évaluation de la douleur
pour adopter un traitement approprié. Ainsi et parmi les recommandations, les
praticiens ont souligné que les centres spécialisés en cancérologie doivent
répondre à des critères de qualité spécifiques devant permettre une prise en
charge médicale des enfants atteints du cancer, en terme de continuité et
qualité des soins, de disponibilité permanente des produits de traitement à
travers une organisation de l'approvisionnement et la disponibilité de prise en
charge d'un plateau technique en radiothérapie.
Dans une
communication intitulée «Douleur bucco-dentaire lors des traitements anti-cancer»,
le Dr Fahim, chirurgien dentiste au CAC d'Oran, a
indiqué que la douleur bucco-dentaire chez un enfant cancéreux est le 1er signe
d'alarme que ses organes sont en danger. Cette douleur a des conséquences
graves sur la santé de l'enfant, notamment l'anorexie, anxiété, perte pondérale.
Il est ainsi recommandé d'approfondir ces connaissances sur les mécanismes
déclenchant cette douleur bucco-dentaire, notamment suite aux séances de
chimiothérapie, associées ou non à la radiothérapie Le professeur Sirvent, oncologue pédiatre au CHU Montpellier (France),
a donné un éclairage sur l'évolution des prises en charge des soins des enfants
atteints du cancer. Le spécialiste a appelé également à une prise en charge
psychologique permettant l'accès à des techniques de chirurgie et de
radiothérapie spécifiques à l'enfant.
Mettant en exergue
le déficit enregistré dans la formation de psychologues, M. Raïs Nasreddine, président de l'association «Nessma»
de Montpellier, co-organisatrice de cette rencontre, avait appelé auparavant à
la conjugaison des efforts pour accompagner les enfants malades du cancer par
une équipe pluridisciplinaire, formée de psychologues, pédopsychiatres, d'éducateurs
et d'animateurs culturels pour les aider à sortir de leur solitude et de leur
souffrance.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : JBoukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com