PRISE EN CHARGE DES DIABETIQUES
Beaucoup reste à faire Les résultats d?une enquête sur le diabète dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj portant sur 15 adultes atteints et leurs médecins montrent que la santé et la qualité des soins des diabétiques doivent être améliorées. En effet, la prise en charge des diabétique reste difficile et devrait être renforcée par les secteurs de la santé de la wilaya, tant au niveau de la médecine de ville qu?en milieu hospitalier, notamment aux plans diabétique, préventif et psychologique. La prévention et le dépistage des amputations des membres inférieurs et des complications rétiniennes, liées au diabète, sont insuffisants. Souvent, les diabétiques n?ont pas les moyens financiers pour recourir aux médecins spécialistes privés étant donné qu?il y a un manque de médecins spécialistes pour couvrir toute la population demandeuse de soins, à savoir cardiologues, diététiciens, ophtalmologues et autres spécialistes. Ceux qui souffrent de cette maladie souhaitent que la prévention et le dépistage des complications rénales et cardiovasculaires soient également renforcés dans les hôpitaux et les unités de soins. Il va sans dire que plusieurs personnes en sont atteintes et les complications de cette maladie peuvent être invalidantes, voire mortelles. Nombreux diabétiques éprouvent beaucoup de peine à suivre un régime alimentaire strict qui est la base du traitement du diabétique. D?autres malades sont en surpoids, ce qui n?arrange pas leur état de santé. S?ajoute à cela l?absence d?un médecin diététicien qui les conseillerait sur l?hygiène de vie et alimentaire. Les médecins, consultés à cet effet, rapportent que leurs patients adhèrent très peu aux conseils des médecins traitants. Certains diabétiques interrogés déclarent avoir déjà développé un mal perforant plantaire ; une lésion du pied redoutable qui peut conduire à une amputation. Ils déclarent également n?avoir bénéficié d?aucun dépistage du risque de lésion des pieds par un examen monofilament. Pis encore, personne parmi ces malades n?aurait consulté un pédicure ou un podologue depuis la déclaration de la maladie. Quelques malades du diabète déclarent avoir renoncé à certains soins en raison soit de leur coût excessif, soit de leur inexistence dans l?espace sanitaire de la wilaya. Il est à signaler que peu de malades bénéficient du dépistage annuel de l?atteinte rétinienne par examen ophtalmologique ainsi que le dosage d?albumine des urines recommandé tous les ans pour dépister les complications rénales.
Posté Le : 13/07/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sami M.
Source : www.elwatan.com