Algérie

PRISE EN CHARGE DE L'OSTEOGENÈSE IMPARFAITE «De grandes difficultés interfèrent»



Les spécialistes affirment qu'ils peinent à assurer la prise en charge de l'ostéogénèse imparfaite, maladie «pénible» pour l'enfant et sa famille.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - L'ostéogénèse imparfaite ou fragilité osseuse, maladie affectant les enfants, a été hier au cœur du débat de la première journée du 7e congrès de la Société algérienne de rhumatologie (Sar) tenu à Alger. «L'ostéogénèse imparfaite est une pathologie qui touche les os de l'enfant. Extrêmement parlante, cette maladie est difficile à supporter pour l'enfant et sa famille », explique le Pr Hachemi Djoudi, président de la SAR et chef de service à l'hôpital de Douéra. «Une maladie orpheline dont la prise en charge est souvent confrontée à de grandes difficultés », souligne-t-il. Pour sa part, le Dr Rachid Yamoun, pédiatre, a affirmé en marge de la rencontre, que la pathologie est de plus en plus rencontrée en Algérie. «Découverte en 1860, elle n'a été connue en Algérie que vers 1982- 1983. Même si le nombre de personnes atteintes à l'échelle nationale demeure méconnu, l'on enregistre 3 à 10 cas pour un million d'habitants dans le monde», précise-t-il. Maladie génétique complexe, l'ostéogénèse imparfaite se manifeste par des fractures faciles dues à «la masse osseuse basse provoquant la fragilité de l'os». Le Dr Rachid Yamoun préconise ainsi de «s'inquiéter» face à une fracture facile car, poursuit-il, «il peut s'agir d'un cas d'ostéogénèse imparfaite». Son dépistage s'effectue grâce à l'ostéodensitométrie (mesure du degré d'ossification osseuse), une technique pratiquée «uniquement au CHU de Bab El Oued, à l'hôpital de Douéra et chez un privé à Kouba», soulignera le Dr Rachid Yamoun. Le traitement est basé sur trois axes : le traitement médical, le traitement chirurgical et la rééducation. Par ailleurs, les spécialistes débattront lors des trois jours du congrès des pathologies de l'os et de l'articulation ainsi que des rhumatismes inflammatoires chez l'adulte. «D'habitude, ces rencontres sont réservées exclusivement aux rhumatologues, mais cette année, nous voulons que le rendez-vous soit pluridisciplinaire. Ainsi, outre les rhumatologues, les pédiatres et les chirurgiens sont également associés», a indiqué le président de la SAR. Il ajoute également que la Société algérienne de rhumatologie œuvre pour répertorier les maladies rhumatismales.
R. N.
La maison de la polyarthrite rhumatoïde bientôt installée
Bientôt la maison de la polyarthrite rhumatoïde sera mise en place. C'est ce qu'a annoncé Me Chaia Djafri, présidente de l'Observatoire algérien de la femme, hier, en marge du 7e congrès de la Société algérienne de rhumatologie. Relevant de la Ligue des femmes atteintes de la polyarthrite rhumatoïde, cette structure s'est fixée l'objectif de créer un registre national des femmes atteintes de cette maladie chronique. Elle assurera également l'orientation des patientes ainsi que la promotion du dépistage précoce. «La polyarthrite rhumatoïde touche 350 000 personnes en Algérie dont 75% sont des femmes. Elle est chronique et invalidante si elle n'est pas prise en charge», précise-t-elle.


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