Prise en charge d'une grossesse intra-abdominale de près de 5 mois

L'équipe du service de gynécologie-obstétrique de l'unité mère-enfant Harchi-Messaouda relevant du CHU Saâdna-Mohamed Abdennour de Sétif, conduite par Dr Hichem Belahrèche, a réussi, jeudi, à sauver in extremis la vie à une patiente âgée de 30 ans originaire de Sétif.En effet, diagnostiquée tardivement par un gynécologue libéral et évacuée en urgence vers la dite structure, la patiente présentait une grossesse extra-utérine, voire intra-abdominale de 19 semaines, soit quatre mois et demi. Une grossesse très rare, car à moins de trois mois, elle représente moins de 1% des grossesses au niveau mondial.
Il est connu dans la littérature que la grossesse extra-utérine est la première cause de mortalité féminine au cours des trois premiers mois de grossesse. Par ailleurs, on a appris que des cas similaires à Sétif sont très rares de 1965 à 2019, les recherches scientifiques publiées n'ont évoqué qu'une trentaine de cas dans le monde.
"Généralement, une grossesse extra-utérine est diagnostiquée durant les trois premiers mois. Diagnostiquée trop tard, une grossesse extra-utérine est très rare et peut avoir des conséquences très graves. Le pronostic vital de la patiente est souvent engagé, car le risque d'hémorragie interne est imminent et peut mettre en péril la vie de la patiente.
Les grossesses extra-utérines sont la première cause de mortalité féminine au premier trimestre de grossesse", explique Dr Anissa Belkhir, gynécologue qui a participé à l'intervention et qui a souligné qu'il est très rare de voir une grossesse intra-abdominale à 19 semaines.
Fort heureusement, la patiente qui a subi l'intervention d'extraction de la grossesse (embryon et placenta ainsi que la toilette de l'abdomen) se porte bien.

F. S.