Prise de conscience de jeunes pour le vote à Ain El Turck et Mers El Kebir (Oran)

Une prise de conscience pour les élections législatives 2012 était perceptible chez beaucoup de jeunes rencontrés jeudi dans des bureaux de vote à Ain El Turck et Mers El Kebir (Oran), a-t-on constaté.
Des jeunes votants au centre "Ecole Hamou Boutlélis" (Hommes) à Ain Safia (Ex Claire-fontaine), un des plus importants avec 14 bureaux de vote à Ain El Turck, ont manifesté un enthousiasme pour le devoir électoral. Mohamed Belkhelfir, un jeune de 20 ans qui vote pour la première fois, a déclaré qu'il est difficile de départager les candidats, mais il a voté. "Il y a trop de candidats. C'est difficile de voter pour telle ou telle liste. J'espère que ma voix sera utile pour faire changer les choses".
Très mesuré quant à son choix, Djenane Ahmed Amine (29 ans), contrôleur dans un établissement hôtelier, a affirmé que "le vote est un droit. J'ai choisi la personne que je veux et également pour éviter des ennuis à notre pays". "Je n'ai ni logement, ni emploi mais j'ai voté car je ne pouvais pas être insensible au discours de Bouteflika", a enchainé Harrat Charef (45 ans).
Le même enthousiasme, la même conviction sont partagés au niveau du centre de vote "Akid Abbas" (ex Bouiseville) dans la commune d'Ain El Turck par de nombreux électeurs, qui espèrent que le vote peut opérer un changement.
Abdelkader Benziane, un handicapé moteur de 46 ans espère créer avec son déplacement au bureau de vote un sursaut d'orgueil chez les jeunes, déclarant avec bravoure "mon handicap ne m'empêche pas d'accomplir mon devoir, qui est celui de tous algériens soucieux pour leur pays".
Meknassi Faïrouz (30 ans) a affirmé quant à elle que ""je vote avec la conviction que ma voix sera utile pour opérer un changement".
A Mers El Kebir, l'enthousiasme des jeunes était également au rendez-vous, où ils ont provoqué une affluence appréciable au centre de vote de cette circonscription électorale notamment (12 bureaux de vote), considéré comme le plus important. Haddadou Miloud (37 ans), agent de sécurité, dit avoir voté dans l'espoir que "les choses aillent mieux", alors qu'Oussalah Nasreddine (38 ans) reconnaît avoir hésité plusieurs jours avant de décider de voter après le discours du président de la République.
Comme l'ont constaté deux observateurs de la ligue arabe, ils étaient 276 électeurs aux alentours de 10 heures à remplir leur devoir électoral au niveau de ce centre de vote, qui compte 7.029 inscrits. Un sexagénaire, Senouci Abderrahmane, qui a voté malgré sa situation difficile, s'est dit flatté de voir des marées de jeunes s'exprimer. "Il y a de l'espoir en voyant ces forces vives de la nation tenir à leur devoir".