Priorités algériennes et offre française

Il sera procédé à l'évaluation des projets retenus en décembre 2013 lors de la première réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), qui s'était tenue à Alger et de nouveaux projets dans les domaines économique, scientifique, industriel seront identifiés, indique-t-on de source diplomatique française.ParisDe notre correspondanteDes annonces seront faites sous forme de colocalisation, de transfert de technologie.L'Algérie a spécifié ses besoins et ses attentes. La première de ses priorités est de réhabiliter l'appareil industriel. L'éducation, la formation professionnelle sont également au centre de ce partenariat bilatéral.«Depuis quelques mois, l'Algérie relance la base industrielle que nous avons perdue parce que nous pensons que la croissance, qui est la seule forme de création de richesses, passe obligatoirement par la réindustrialisation du pays et l'investissement.» «Nous avons fondamentalement besoin de remettre à niveau l'ensemble de nos structures qu'elles soient de production, de services ou de profession», avait indiqué Abdelmalek Sellal devant les membres de la communauté algérienne d'Ile-de-France, le 7 décembre 2013 en marge du sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, auquel il avait participé.Du côté français, on affirme que «les priorités algériennes rencontrent nos propres priorités à l'exportation». Et qu'outre les secteurs déjà identifiés, «il y a une offre française qui peut répondre à la demande algérienne. On a identifié les familles de produits où il y a de l'offre française : santé, télécoms, industrie du tourisme, ville durable?» «L'Algérie a besoin de s'assurer une capacité et une autonomie de construction et de production dans le BTP.» «Les entreprises françaises peuvent aider l'Algérie à produire davantage de ciment, par exemple, et aider à remonter des usines de construction de préfabriqués. Des pistes existent.» Et de souligner : «Nous avons incité les entreprises françaises du BTP à regarder le marché algérien, 200 d'entre elles viendront en Algérie ces jours-ci, et à être réceptives à ses attentes.» Des écoles professionnelles pour former une main-d'?uvre qualifiée sont programmées.Pour une coopération pérenneAu sujet du concept de ville durable, «nous avons constaté une véritable réceptivité du partenaire algérien». «Une urbanisation non organisée engendre des problèmes de la vie quotidienne et le gouvernement algérien en a conscience.» Et qu'«il convient de réfléchir à une autre façon d'organiser l'urbanisation». Aussi la ville durable «implique non seulement la qualité de construction du logement, mais aussi toute la circulation de la ville : transport, assainissement, mode de vie, l'aménagement de services essentiels». Concernant le tourisme, il s'agit de le développer d'abord pour les Algériens eux-mêmes, indique-t-on de même source. Et de rappeler qu'en 2012, l'Algérie a accueilli 2 634 000 touristes parmi lesquels 1,6 million sont des Algériens non résidants, 750 hôtels vont être livrés en 2015. Pour aider à rehausser le niveau de l'offre, «on va commencer à travailler sur la classification des hôtels et sur la formation de formateurs, sur la remise en état du patrimoine thermal». La communauté algérienne en France est l'une des articulations de ce partenariat, souligne-t-on encore de source diplomatique française.La partie française se prononce pour «un modèle de coopération pérenne», qui implique «des risques partagés». Reste que «l'économie algérienne est très administrée», avance-t-elle, tout en signalant que l'«on n'est pas là pour changer le cadre algérien, mais pour dialoguer». Et c'est pourquoi «Jean-Louis Bianco reprendra le flambeau de Jean-Pierre Raffarin qui a fait un excellent travail pour fludifier la relation bilatérale».