Les étrangers vont devoir attendre une nouvelle législation qui leur permettra d'y avoir accès.Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, avant-hier, lors d'une réunion du Conseil des ministres, l'adoption des décrets quant aux cahiers des charges relatifs "au montage automobile, à l'importation de véhicules neufs et de produits électroménagers, et à l'acquisition de chaînes et d'équipements rénovées", indique un communiqué de la Présidence.
Concernant l'importation de voitures neuves à partir de l'étranger, le communiqué souligne que "le processus doit se faire au niveau national, qu'il sera le fait d'opérateurs nationaux et qu'il doit inclure un réseau national efficient et professionnel de service après-vente".
Ainsi, l'importation de véhicules neufs sera réservée, dans un premier temps, aux opérateurs nationaux. Quant aux étrangers, ils vont devoir attendre une nouvelle législation qui leur permettra d'y avoir accès. "Pour ce qui concerne les opérateurs étrangers, il conviendra de prendre un texte législatif ultérieur qui régira leur intervention dans ce secteur", explique le communiqué du Conseil des ministres. Le document ajoute, par ailleurs, que "le président de la République a instruit le ministre des Finances à l'effet de prendre des mesures fiscales et douanières destinées à encourager l'importation de véhicules électriques".
L'Etat veut ainsi préparer le terrain à l'importation de ce type de véhicules dans l'objectif de développer le transport vert et de faire baisser la consommation de carburants. Cela peut, cependant, s'avérer complexe dans le court terme pour deux raisons au moins : le prix d'achat d'un véhicule électrique est beaucoup trop élevé par rapport à celui d'un véhicule thermique et le pays ne dispose pas encore de stations de recharge électrique pour ce type de véhicules. Au chapitre du montage automobile, le communiqué note que "le processus doit démarrer avec un taux d'intégration de 30% au minimum, l'objectif, in fine, étant de parvenir à créer un process complet, avec au bout une industrie mécanique véritable".
S'agissant de la sous-traitance, un segment qui constitue une partie importante de l'industrie mécanique, "le président de la République a décidé de programmer son examen lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres", est-il écrit dans le même communiqué. Pour le montage des produits électroménagers, "l'intégration de rigueur doit rester celle de 70% qui doit se faire dès la première année", y est-il souligné. À propos de l'acquisition d'usines usagées, le communiqué relève que le président de la République a insisté sur la nécessité de veiller à "s'entourer d'un certain nombre de garanties se résumant en six points essentiels : l'outil de production acheté doit être viable, acquis produit en main et n'ayant pas servi plus de cinq ans au jour de son acquisition. Il doit être capable de contribuer à la production de valeur ajoutée et à concourir à la création d'emplois, et toute opération dans ce cadre doit se faire après une étude approfondie et réalisée avec des bureaux d'études et des compagnies d'assurances connues, sans perdre de vue le besoin d'expertise de pays tiers". Il convient aussi, selon le communiqué, "de prendre la décision de rendre, d'une manière ou d'une autre, l'outil de production importé incessible pendant une durée minimum de cinq années".
Youcef Salami
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Posté Le : 28/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Youcef SALAMI
Source : www.liberte-algerie.com