Algérie

Priorité au consensus pour une transition démocratique



Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, a déclaré en marge des travaux de la rencontre annuelle des structures locales de son parti, hier à Médéa, qu'il n'est pas utile de désigner un candidat unique de l'opposition tant qu'il y a persistance de la fraude électorale."Est-il possible d'être dans une véritable course, d'arriver au résultat qu'on voudrait s'il y a fraude électorale ' On n'est pas encore dans cette logique-là, car, avant cela, on doit donner la priorité à un consensus national. C'est ce projet qui permet d'aller vers une transition démocratique qui inclut tout le monde."
Pour le leader du MSP, l'Algérie risque d'aller droit au mur comme cela a été déjà exprimé par le ministre du Commerce selon lequel nous risquons de ne plus avoir les moyens de payer nos importations. C'est une conjoncture économique difficile qui n'est pas seulement liée au prix du baril de pétrole, mais qui est induite par une baisse de la production et de la consommation intérieure. Même si, dira-t-il, il y a un pouvoir avec une bonne gouvernance, après la prochaine élection présidentielle, il ne sera pas capable de sortir le pays de la crise. Ce pouvoir vivra une période de transition d'au moins 5 années qui seront marquées par d'importantes turbulences sociales. D'ailleurs, dira-t-il, "un gouvernement ne peut réaliser le développement dans une situation d'instabilité, et cela, nous l'observons ailleurs. Nous voyons, par exemple, ce qui se passe en Tunisie. Un gouvernement, quel qu'il soit, ne peut mener à bien sa mission de développement dans ce genre de contexte. C'est pourquoi, nous suggérons un gouvernement ayant des garanties de la part de tous les partis, des syndicats, de la société civile afin de nous lancer dans une vision économique et sociale contre tous les dangers et qui se chargera de la transition économique et sociale. La transition démocratique d'abord, pour qu'enfin les résultats puissent apparaître dans un délai d'au moins 5 années, tout en donnant des assurances politiques. Après la transition démocratique, il sera possible d'envisager une véritable compétition politique qui soit conforme au droit constitutionnel." À propos du rapprochement des points de vue entre les propositions du MSP et du FFS, le président Makri fera savoir que des convergences existent entre les deux partis, le problème demeure au niveau du pouvoir politique qui est contre toute entente. Interrogé sur le congrès de son parti, il indiquera que sa tenue a été fixée du 11 au 13 mai prochain, s'inscrivant dans le contexte de l'entente nationale comme solution à la crise. "Nous savons que le pouvoir est devant un dilemme car aucune solution ne lui convient même après les élections de 2019, car conscient qu'il va devoir affronter la population. C'est la prise de conscience de cette situation post-élection présidentielle qui va, peut-être, changer la donne et pousser au consensus souhaité."
La visite du président turc Erdogan en Algérie est une base à un partenariat gagnant-gagnant, c'est-à-dire favorable aux deux parties, comme cela a été exprimé par le gouvernement et les hommes d'affaires des deux pays. Pour le leader du MSP, la Turquie est un pays très en avance en matière d'agriculture, d'industrie et qui possède une économie très dynamique, qui exporte ses produits vers l'Europe et même de l'armement, en ayant atteint l'autosuffisance, c'est une puissance régionale.
M. EL BEY


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