Algérie

Priorité à la stabilisation du marché



En dépit d'une demande dont la reprise montre des signes de faiblesse, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est dit hier déterminée à faire le nécessaire pour assurer la stabilité du marché de l'or noir."Je tiens à souligner la détermination de l'Opep+ à poursuivre la stratégie que nous avons décidée à l'unanimité", a affirmé le ministre saoudien de l'Energie dans une allocution retransmise en direct sur Youtube en amont d'une réunion mensuelle de l'Opep+.
Celle-ci, qui s'est déroulée par visioconférence, a débuté hier, peu avant 15h GMT, et a regroupé les ministres de l'Opep et ceux de dix membres associés, dont la Russie. "Nous ferons le nécessaire, dans l'intérêt de tous", a ajouté Abdel Aziz ben Salmane, le demi-frère du prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS).
Le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, a, lui aussi, indiqué que "les pays de l'Opep et non-Opep ont décidé de défendre le marché pétrolier et de prendre toutes les décisions nécessaires pour au moins stabiliser les prix d'ici à la fin 2020 de manière à maintenir le baril au-dessus de 40 dollars".
Les marchés s'interrogent sur une réaction de l'Organisation alors que le tableau se noircit du côté de la demande, plombée par le regain de la pandémie de Covid-19 en Europe et aux Etats-Unis et les mesures de protection qui risquent d'entraver la consommation.
Le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, avait concédé jeudi dernier, faut-il le rappeler, que "la reprise ne se fait pas au même rythme que ce que nous avions prévu plus tôt dans l'année". Les producteurs ont décidé en avril dernier de réduire leur production conjointe de 9,7 millions de barils par jour (mbj) aux mois de mai et juin, puis d'alléger progressivement ces coupes drastiques.
Ainsi, depuis le 1er août, les membres de l'Opep+ sont censés diminuer leur production à 7,7 mbj (sans compter les éventuels rattrapages des retardataires), puis seulement à 5,8 mbj à partir de janvier 2021.
Le maintien de cette dernière marche est l'objet principal des spéculations des investisseurs. Les cours du pétrole étaient en légère baisse hier, refroidis par des statistiques économiques mitigées en Chine, avant cette réunion mensuelle des ministres de l'Opep et de leurs alliés.
Selon le site prixdubaril.com, vers 9h45 GMT (11h45 HEC), le baril de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 42,69 dollars à Londres, en baisse de 0,56% par rapport à la clôture de vendredi.
À New York, le baril américain de WTI (West Texas Intermediate) pour novembre abandonnait 0,56% à 40,65 dollars. Les données économiques publiées hier par Pékin "ont déçu" les investisseurs, a réagi Avtar Sandu, analyste de Phillip Futures, indique le même site.

B. K.


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