Algérie

Priorité à la sensibilisation de la jeunesse à l'héritage historique Célébration du Mois du patrimoine dans plusieurs wilayas du pays



Priorité à la sensibilisation de la jeunesse à l'héritage historique Célébration du Mois du patrimoine dans plusieurs wilayas du pays
Par Sihem Bounabi
A l'occasion du Mois du patrimoine, célébré chaque années le 18 avril et qui s'étalera jusqu'au 18 mai, Journée mondiale des musées, un riche programme de manifestations culturelles sous différentes expressions a été lancé dans plusieurs wilayas du pays avec comme objectifs principaux de mettre en valeur le riche héritage patrimonial de l'Algérie, d'une part, et, d'autre part, sensibiliser la jeunesse à la préservation de cet héritage séculaire.
C'est dans cet esprit que dans la wilaya de Boumerdès la célébration du Mois du patrimoine a été marquée par le lancement de journées de sensibilisation en direction des écoliers de la wilaya sur le bien fondé de la sauvegarde de leur patrimoine. Initiées par la Direction de la culture de la wilaya, l'organisation de ces campagnes de sensibilisation se poursuivra tout au long de ce mois sous le signe «Le patrimoine culturel et la résistance», rapporte l'APS.
Cette campagne touchera les lycées et CEM de la wilaya, au niveau desquels il est prévu l'animation de cours de sensibilisation sur le patrimoine culturel, outre la projection de documentaires sur le même thème, suivis de débats avec les élèves, et ce en dehors des cours du programme scolaire de chaque cycle. Les élèves concernés par cette campagne auront, également, droit à des visites guidées vers, entre autres, le Musée du Moudjahid d'Alger et au Bastion 23.
A Constantine, le Palais Ahmed Bey, devenu Musée public national des arts et des expressions culturelles, a servi de décor, jeudi, pour l'ouverture du mois du patrimoine, placé cette année sous le signe «Patrimoine culturel et résistance». Selon la conservatrice du musée, Chadia Khalfallah, l'objectif est de «sensibiliser les jeunes à l'importance des sites historiques du pays et des personnalités ayant écrit un pan de l'histoire de l'Algérie». Mettant ainsi l'accent sur la nécessité d'impliquer les jeunes dans la préservation du patrimoine matériel et immatériel dans nos villes. L'événement a également été l'occasion d'animer un atelier de peinture pour les écoliers du cycle primaire.
Quant au public médéen, il a été convié, depuis jeudi passé, à une immersion dans les profondeurs de l'histoire de l'ancienne capitale du Titteri et de ses environs, avec notamment l'organisation à la Maison de la culture Hassen-El Hassani, d'une grande exposition mettant en exergue le riche patrimoine de la région, déclinée cette année sous le thème «Le patrimoine culturel et la résistance». Des visites guidées sont aussi prévues au Musée des arts et des traditions populaires de Médéa, au Musée de Lalla Fatma Nsoumer, à
El-Aissaouia et au Musée du moudjahid et autres sites archéologiques.
De même, une campagne de sensibilisation sur la collecte des objets historiques sera menée auprès des citoyens en vue de les inciter à contribuer à l'enrichissement du patrimoine du Musée des arts et des traditions populaires de Médéa, ont indiqué les organisateurs.
Quant au coup d'envoi de la célébration du Mois du patrimoine dans la wilaya de Tizi Ouzou, il a été l'occasion, jeudi passé, pour des universitaires de plaider pour la sauvegarde des maisons et villages kabyles anciens. Durant cette journée scientifique, placée sous le thème «Bâti vernaculaire, permanence des formes et structures spéciales et sociales», abritée par la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, Boussad Aiche, Dr en architecture et enseignant à l'Université de Tizi Ouzou, s'est inquiété du devenir de l'espace villageois menacé par la modernité. Quant à Dahmani Mohamed, chercheur et enseignant en économie, il a souligné qu'il était «urgent de remédier au déclin définitif de cet habitat traditionnel qui a résisté au temps et à la colonisation, et qui a permis aux populations d'organiser la résistance contre l'armée coloniale».
Cette journée dans la ville des genêts, a également été marquée par l'annonce qu'une quinzaine de sites historiques et archéologiques, disséminés à travers le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, sont en cours de restauration ou en voie de l'être, selon le directeur local de la culture. S'exprimant à l'ouverture du Mois du patrimoine, il a souligné l'importance de la proposition, pour l'instance compétente, de la classification en musée de la maison familiale du chahid Abane Ramdane, située au village Azouza, dans la daïra de Larbâa Nath Irathen. Parmi les sites archéologiques en phase de restauration, le Directeur de la culture a fait cas de celui de l'antique cité côtière romaine d'Azzefoun, connue sous l'appellation de Rusazus.
Par ailleurs, toujours dans le cadre de la célébration du Mois du patrimoine dans les différentes wilayas du pays, une riche exposition archéologique et d'objets artisanaux a débuté, jeudi passé, à Aïn Témouchent. Abritée par le complexe culturel, cette manifestation met en relief le riche patrimoine archéologique et artisanal de la wilaya, notamment des pièces de monnaie de la période du roi Syphax, dont le portrait orne cette exposition, et des objets datant de l'époque numide dont des cruches, des pots et autres porte-bougies.
A Skikda, la célébration du Mois du patrimoine a été marquée par le lancement de plusieurs expositions mettant en valeur la richesse historique de la région et l'annonce que la 7e édition du Séminaire national sur le patrimoine se tiendra à cette occasion les 18 et 19 mai prochain, parallèlement à des concours ouverts aux écoliers et portant sur les révoltes populaires dans la région et sur les évènements historiques marquants. En outre, des visites des camps de concentration érigés durant la guerre de libération par les forces d'occupation françaises sont prévues par la Direction de la culture au profit des élèves, des étudiants et des jeunes, du 25 avril et au 16 mai prochains.
S. B.

L'urgence d'une stratégie de protection des manuscrits anciens
Les participants à une journée d'étude sur «L'importance des études et restauration des monuments et manuscrits, pour la préservation de l'identité», ont mis l'accent, jeudi passé à Laghouat, sur la nécessité d'une stratégie visant la préservation des manuscrits anciens. A cette occasion, le Dr. Noureddine Benabadallah, de l'Université de Djelfa, a estimé que l'exploitation «optimale» des manuscrits requiert la mise au point de programmes visant d'abord leur préservation, ainsi que l'encouragement, à travers des mesures incitatives, des propriétaires de Khizanate (bibliothèques privées), en vue de céder leur patrimoine et d'éviter les modes de conservation traditionnels. Le conférencier a mis en relief l'importance de préserver ce patrimoine et son contenu, son impression et de sa numérisation, à la satisfaction des chercheurs, et la généralisation des laboratoires de restauration de manuscrits à travers le pays. Le directeur du laboratoire de terminologie et manuscrits en littérature algérienne, de l'Université de Laghouat, Mohamed Amine Khouiled, a, pour sa part, mis en exergue les efforts universitaires déployés par les équipes de recherches et centres de collecte, pour la préservation, la récupération et la restauration des manuscrits anciens. S'agissant des critères d'authentification de ce patrimoine, il a souligné la nécessaire qualification des vérificateurs, la coordination et la valorisation des travaux de groupe dans l'étude des manuscrits anciens.

Fouilles archéologiques dans la wilaya de Bechar
Quatorze spécialistes de la période préhistorique ont entamé, au début du mois d'avril, des fouilles archéologiques et des recherches dans trois communes de la wilaya de Bechar. Des chantiers de fouilles sur la préhistoire ont été ouverts, notamment à Tabelbella, Béni Abbès et Taghit, régions où sont recensés plusieurs sites remontant à la préhistoire, a signalé Slimane Hachi, en marge de la troisième journée des travaux du Colloque international d'anthropologie et de musique. Cette opération a pour but de mettre au jour plusieurs vestiges de cette période de l'histoire du pays et de valoriser le patrimoine historique de la Saoura. Les organisateurs du colloque, dans le but de donner une nouvelle dynamique aux recherches, ont inscrit 22 projets de recherches sur la région de la Saoura, pour une meilleure connaissance des différentes formes d'expressions musicales, chorégraphiques, poétiques, ainsi que des coutumes et traditions de cette région.


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