Algérie

Priorité à la lutte contre l?émigration clandestine



Des cadres, au nombre de 71, de la DGSN viennent de prendre part à une formation sur les enjeux de la communication, assurée par des experts de l?UE. M.Guerrato, ambassadeur de l?Union européenne, a annoncé que le montant du programme Méda alloué à ce type de formation sera doublé en 2006. Il touchera surtout le volet de la lutte contre l?émigration clandestine et ceux relatifs au terrorisme, à la criminalité et à la drogue. L?Union européenne compte, notamment, porter à 10 millions d?euros le montant du programme Méda destiné à l?Algérie en 2006. C?est ce qu?a indiqué jeudi dernier, l?ambassadeur de l?UE, Lucio Guerrato, lors d?un point de presse animé à l?Ecole supérieure de police, où, par ailleurs, il a annoncé la fin de sa mission en Algérie. Le diplomate européen quittera l?Algérie demain. Son départ marquera aussi la fin de sa carrière. Cette aide, qui avoisinait en 2005 la somme de 5 millions d?euros, sera consacrée à renforcer la coopération policière, notamment, dans le volet formation. « Elle concerne aussi l?aide technique et financière pour la lutte contre l?émigration clandestine qui intéresse de très près l?Union européenne », a déclaré l?ambassadeur. Pour lui, il ne s?agit pas seulement d?avantager l?Union en stoppant le flux migratoire vers son territoire, « mais d?aider les pays concernés à contrôler les passages de ces flux et surtout à lutter contre les groupes mafieux qui organisent ce flux et profitent des gains financiers qu?il génère d?autant que des liens avérés existent avec les réseaux de criminalité et de drogue ». Pour nous, a-t-il dit, il est question d?éviter l?installation de centres de délinquance dans ces pays. M. Guerrato a ajouté : « Le programme Méda concerne non seulement l?entraide policière, mais également judiciaire. » Des domaines où , selon lui, des progrès importants ont été réalisés, surtout dans le domaine de l?administration pénitentiaire. Les domaines de la coopération concernent la lutte contre le terrorisme, la criminalité et la drogue. Interrogé sur les noms de ces organisations ou des pays qui encouragent ce fléau, l?ambassadeur a répondu : « Il n?est nullement question de pointer le doigt vers un pays ou de citer une quelconque organisation. Mais il est important de savoir qu?il existe bel et bien des réseaux mafieux qui contrôlent le phénomène de l?émigration clandestine puisque vous avez des Bengalis, des Pakistanais, des Chinois et des Indiens qui arrivent jusqu?aux portes de l?Europe, en passant par l?Afrique ou l?Europe de l?Est. Cela demande une logistique assez importante. » M. Guerrato a beaucoup insisté sur le point lié à l?émigration clandestine en disant que la coopération dans ce domaine n?est pas le fait des derniers événements survenus entre le Maroc et l?Espagne. « Ce chapitre de la coopération existe depuis déjà deux ans. Mais la bureaucratie a fait qu?il a enregistré des retards. Il comporte deux aspects : la prévention et la répression » a t-il affirmé. Intervenant dans le débat, le directeur de l?Ecole supérieure de police, Abdelkader Bouhadba, a déclaré qu?« au plus fort du terrorisme, l?Algérie était la première à créer la police de proximité pour qu?elle soit non seulement à l?écoute du citoyen, mais également de la presse qui est un facteur important dans la sécurité. Des modules sur les droits de l?homme ont même été introduits dans le cursus de l?école ». M.Guerrato a indiqué, pour sa part, que la coopération avec la police en général « est assez dense », puisque souvent ce volet est surtout destiné à police scientifique. « Nous avons toujours entendu et lu que les négociations avec l?Algérie avaient buté sur le point lié à la démocratisation. Or, ce point précis a été celui que l?Algérie a accepté sans aucune condition. Cette démocratisation passe inévitablement par celle des institutions à commencer par la police. »


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