Algérie

Prière de l'anti-istiskaâ !



Coronavirus ! Mesures préventives. Les autorités interdisent les rassemblements de plus de 3 personnes au?? domicile de Benhadj !
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Je potache les livres traitant de religion, d'islam plus particulièrement. Tout ce qui me tombe sous la main ! Je tourne les pages fiévreusement. A la réflexion, je tourne les pages, tout simplement, on supprime le « fiévreusement », ça pourrait prêter à confusion en ce moment. Et rien ! Ou plutôt si ! Je confirme mon ignorance des choses du culte, et du culte musulman en particulier. Je n'arrive pas à mettre la main sur la sourate, le verset ou le hadith qui évoquerait la prière antidote à celle de l'istiskaâ. Ça doit bien exister, non ' Une salate du non-istiskaâ ! Parce que là, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais avec la pluie, le froid est revenu. Et le froid, faut-il que je vous fasse un dessin ' C'est le nid préféré du coronavirus. Déjà que dans la carte du monde diffusée par les chaînes d'info continue le point rouge dessiné sur notre territoire commence à s'élargir, qu'est-ce que ça va être avec cette baisse des températures et les pluies qui s'abattent sur nos têtes et nos peurs ' Pendant ce temps-là, les religieux, les imams et tout le toutim gardent le silence. Pis ! Ils se rendent complices du fléau en levant leurs mains au ciel et en criant : « Cette pluie est une niîma ! Un don de Dieu ! » Un don de Dieu, la pluie et le froid ' Et quand ton corps sera traversé, puis secoué de frissons, que tu verras des éléphants roses et des moutons violets monter au minbar pour t'en déloger, tu continueras de parler de don de Dieu, triple buse à poils ' Mais pourquoi, diable, ne puis-je pas trouver la salate antidote ' Bon ! Je referme les livres sacrés. Une giclée de gel hydro-alcoolisé sur les mains. A la réflexion, je m'en frictionne tout le corps. On ne sait jamais ! Je monte à fond le thermostat de la chaudière. Et je me mets au lit sous 6 couettes. Ou plutôt 7, le 6 pouvant paraître suspect en ces moments de paranoïa généralisée ! Et ainsi enseveli sous les 7 couettes, je fais quoi pour chauffer encore plus ma chambre calfeutrée ' Je fume du thé et je reste éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
P. S. : stoïquement, ne craignant pas le danger, sans masque, prêt à tout pour vous rencontrer, je prends l'avion samedi matin pour vous retrouver à partir de 14h à Oran, à la librairie Abdelkader-Alloula. Bon ! Tout de même une précaution : pas de bisous. Pas de poignées de mains, juste un échange amical autour de mon dernier livre, L'Homme-Carrefour et autres histoires d'un pays impossible paru aux éditions Frantz Fanon. A vous y voir !
Le Fumeur de Thé


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