Prévention : Sensibilisation sur les risques des mines antipersonnel

Les mines antipersonnel, semées sur la bande frontalière ouest, connue sous le nom de la ligne Morice, pendant la période coloniale, ont été dévastatrices pour la population de cette région de l'extrême ouest du pays. Et, malgré plusieurs opérations de déminage par les autorités algériennes post indépendance, ces engins continuaient de faire des victimes. Cela a dû inspirer le croissant rouge algérien de Tlemcen pour organiser, du 19 au 23 décembre, des journées de sensibilisation sur les risques des mines et des munitions de guerre actives. Une rencontre fortement utile qui, en plus de la sensibilisation et des moyens de prévention, a permis la formation de 50 stagiaires dans les premiers des victimes d'explosion de mines et des catastrophes naturelles. Pour rappel, malgré les appels incessants de citoyens, notamment des agriculteurs, sur la présence (toujours) de ces engins, les responsables locaux n'ont pas encore pensé installer des plaques signalétiques informant les riverains sur les endroits considérés toujours comme dangereux. Un jeune fellah nous a interpellés à  plusieurs reprises pour nous déclarer : «en retournant ma terre, je cueille souvent des mines antipersonnel. Par la force des choses, je suis devenu un artificier, mais je souhaiterais que les autorités programment des opérations de déminage sur les lieux parce que, moi, c'est par pur hasard que je me retrouve nez à  nez avec ces engins de la mort». Lors d'une rencontre, le responsable de l'association des victimes de la guerre a souhaité que les hautes autorités de l'Etat algérien exigent de leurs homologues français le plan de l'implantation des mines antipersonnel sur cette partie de l'Algérie.