Prévention routière

L'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger a organisé une rencontre-débat, hier à l'Ecole de police d'El Biar, conjointement avec le centre de documentation de la DGSN.A l'image des précédentes conférences-débats, animées chaque année et en diverses occasions, les différents intervenants ont souligné que c'est «toujours et principalement le facteur humain qui est à l'origine des accidents de la circulation».Pour l'année 2013, la DGSN a totalisé près de 45 000 accidents de la route, causant 4540 décès et près de 70 000 blessés. Pour Flora Bouberghout, présidente de l'association El Baraka d'aide aux personnes blessées, «il est impératif d'associer la société civile à l'élaboration de stratégies gouvernementales pour lutter contre le fléau des accidents de la route, en constante augmentation».«Les blessés continuent de souffrir en silence, provoquant, dit-elle, un préjudice financier.» Les retombées financières avoisinent les 74 milliards de dinars, soustraits du Trésor public pour le paiement des frais médicaux, en plus des indemnisations des assurances. L'association préconise de «revoir les modules de formation des moniteurs, en créant des pôles d'excellence au niveau de trois régions». Pour El Baraka, «les moniteurs d'auto-écoles actuels, près de 18 000, ont été formés sur le tas, sans enseignement scientifique».Pour sa part, M. Lazouni, militant associatif, estime qu'«il faut cesser d'instrumentaliser la question des victimes des accidents de la route pour en faire un fonds de commerce. L'Etat, les collectivités et la société civile doivent élaborer ensemble un plan de lutte contre le phénomène des accidents. C'est une question multidisciplinaire».