Algérie

Prévention et gestion des risques: Un Observatoire national de veille et de gestion de crise


La loi 04-20 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes sera révisée afin d'asseoir une nouvelle dynamique qui cadre avec les objectifs de la Stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs. Pour le Pr Abdelkrim Chelghoum, directeur de recherche en génie parasismique et numérique de l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USTHB), cette loi «est malheureusement restée lettre morte», a-t-il déploré. «Depuis sa promulgation en 2004, la loi n° 04-20, relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable, est restée malheureusement figée», a déploré le professeur Abdelkrim Chelghoum.«N'ayant pas été encore suivie de textes réglementaires, cette loi votée par les deux chambres est donc restée pratiquement lettre morte», a-t-il martelé, «ce qui est dommage, puisque nous avons pratiquement subi, depuis le séisme de Boumerdès en 2003, les effets des catastrophes qui se sont succédé en cascade jusqu'à ce jour», a-t-il regretté. Pour l'invité de la Radio nationale, «cette loi est très bonne, mais elle a juste besoin d'être actualisée en fonction de l'état des lieux et du retour d'expérience», a-t-il indiqué.
Le directeur de recherche en génie parasismique et numérique de l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USTHB) a également plaidé pour la révision du statut de la délégation aux risques majeurs. Explicitant sa pensée, le Pr Abdelkrim Chelghoum a déclaré qu'il était nécessaire de réviser le statut de la délégation aux risques majeurs, «qui, malheureusement, s'est transformée en 2006 en simple direction générale au ministère de l'Intérieur, alors qu'au début elle était sous l'autorité du Premier ministre». «Il fallait, ensuite, attendre sept ans, soit jusqu'en 2011, pour installer le premier délégué qui est reparti en 2019. Il n'y a pas eu le moindre progrès», a-t-il révélé. «Parmi nos recommandations, nous avons demandé d'étoffer et de renforcer la délégation sur le plan humain et matériel, notamment du point de vue budget, puisque, actuellement, la délégation ne peut rien faire, c'est une boîte vide», a-t-il déploré. «La création d'un Observatoire national de veille et de gestion de crise est souhaitable, il faut travailler dans ce sens», a encore estimé le Pr Abdelkrim Chelghoum, et ce, «afin que la délégation puisse assurer convenablement son rôle de veille et de contrôle pour le ministère de l'Intérieur, qui est la tutelle de la gestion des risques majeurs», a-t-il souligné. L'hôte de la Radio a indiqué, à ce titre, «qu'il serait souhaitable la mise en place d'un Observatoire national de veille et de gestion de crise, qui sera placé au-dessus de tout le monde; il va travailler d'une manière transversale et verticale et il doit dépendre de Monsieur le président de la République», a-t-il expliqué.
Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a indiqué samedi à Alger que ses services s'employaient à «revoir» le mode de fonctionnement de la Délégation nationale aux risques majeurs et à la doter de ressources «nécessaires» pour qu'elle puisse s'acquitter pleinement de ses missions. L'Etat a mobilisé 30 milliards de dinars pour l'intervention durant les catastrophes en 2020, a révélé Kamel Beldjoud.
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