Prévention de l'extrémisme au Sahel: dissocier la religion du terrorisme

Le secrétaire général de la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel (LOPIS) et inspecteur général au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, Lakhmissi Bezzaz, a appelé, lundi à Alger, à dissocier la religion du terrorisme qui essaye de l'instrumentaliser.Dans son allocution prononcée lors de la 2e réunion de la série de réunions "L'appel en faveur du Sahel" dont les travaux se poursuivent pour le deuxième jour consécutif au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal, Lakhmissi Bezzaz a appelé à dissocier la religion du terrorisme.
Il a fait savoir que son organisation a mené plusieurs études scientifiques et pratiques pour traiter le phénomène du terrorisme et de l'extrémisme violent en vue d'identifier les sources sur lesquelles s'appuient les terroristes pour mener leur campagne de désinformation.
Lakhmissi Bezzaz a, dans ce contexte, mis en évidence "l'approche" globale menée par le gouvernement algérien dans sa lutte contre le terrorisme et l'identification des causes ayant mené à la décennie noire, citant l'exemple réussi de la réconciliation nationale.
De son côté, le conseiller diplomatique du président de l'Assemblée populaire nationale (APN) et ancien commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, Smaïl Chergui, a souligné que le début des crises et conflits se fait par le sentiment d'"injustice" chez les populations locales, préconisant l'adoption d'une approche en matière de législation basée sur l'avis des chefs religieux et des chefs coutumiers dont l'objectif escompté est de prendre en charge les réalités locales.
Mettant également en exergue les tragédies humaines que peuvent engendrer les conflits intercommunautaires, M. Chergui a indiqué qu'il était important d'associer les chefs religieux pour arriver à dénier au terrorisme son rôle de justicier, d'intermédiaire et de médiateur au niveau des sociétés locales.