Une mise à niveau des nouveaux outils de prévention et un nouveau regard
sur l'épidémie du sida qui reste coincée entre les tabous et le manque de prise
en charge réelle. Des médecins spécialistes, des imams et des magistrats
étaient présents, mercredi et jeudi, à la 2ème journée thématique internationale
«IST, VIH sida vulnérabilité et qualité de la prise en charge» pour parler sans
barrières sur cette maladie qui fait des ravages dans le monde. Hommes de
sciences et hommes de religion veulent coordonner leurs efforts pour
sensibiliser davantage les jeunes sur les risques du sida et assurer une
meilleure prise en charge des personnes vulnérables telles que les homosexuels,
les toxicomanes et les travailleurs du sexe, loin de tous les préjugés et les
sensibilités qui mènent souvent à des débats stériles, estiment les
spécialistes. Quels sont les moyens de prévention contre cette maladie ? La
question a été traitée lors de cette rencontre sur ses deux volets, médical et
religieux. Les deux chemins se croisent, ont assuré les spécialistes, puisque
tel que l'a expliqué un spécialiste français, l'islam comporte des éléments de
protection contre la transmission du virus. Il confirme que les pays musulmans
sont à moins forte prévalence du sida. La circoncision a
un effet mécanique contre la transmission du virus, l'hygiène respectée avant
chaque prière représente aussi un élément de protection contre la contamination
du virus, a assuré le conférencier.
Ceci n'exclut pas que, sur le plan médical, une prise en charge de
qualité diminue les risques de contamination. Faut-il alors dépister toute la
population ? Le président de l'observatoire régional de la santé, le Pr Tadj Eddine,
souligne qu'il est important actuellement que chaque personne connaisse son
statut sérologique et cela demande de gros moyens pour pouvoir dépister toute
la population. Mais il existe une solution qui peut diminuer les risques de
contamination et cela par la prise en charge des personnes vulnérables. «Il
faut dépasser ce débat stérile concentré uniquement sur le halal et le haram de l'acte et axer tous les efforts sur la protection
des populations contre cette épidémie qui progresse rapidement. Des imams et
des magistrats sont impliqués désormais dans cette campagne de sensibilisation
afin de changer les comportements des gens et lever le tabou sur cette maladie».
Pour ce spécialiste, il existe de nouveaux outils de prévention pour les
personnes séropositives. Tel que recommandé par l'OMS, le traitement doit être
prescrit le plus rapidement possible à chaque malade séropositif dès la
détection du virus. De cette façon l'épidémie ne progresse pas et le risque de
transmission du virus mère-enfant ne se fait pas.
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Posté Le : 19/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com