Algérie

Prévention contre le SIDA à zéralda



Sensibilisation sur les plages Un atelier de formation de 4 jours en matière de santé sexuelle et de prévention des IST/VIH/sida, initié par l?Association pour l?information sur les drogues et le sida (AIDS), se tient depuis hier au centre des jeunes ANALJ à Zéralda. Regroupant une vingtaine d?ONG algériennes intervenant pour la plupart en milieu juvénile, l?atelier est soutenu par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), partenaire de AIDS. Renforcement des connaissances en matière de santé sexuelle, intégration de la composante IST/VIH/sida dans les plans d?action en direction des jeunes et, surtout, débattre des situations de stigmatisation et de discrimination que subissent les personnes atteintes sont les principaux modules de la formation. Le choix du timing n?est pas fortuit d?autant plus qu?il coïncide avec le lancement de la saison estivale et que les wilayas ciblées (Alger, Boumerdès, Blida, Tipaza et Tizi Ouzou) ont quasiment toutes accès à la mer. « Nos étudiants pourront ainsi investir les plages afin de sensibiliser les jeunes sur les dangers encourus lorsque la maladie (sida) reste méconnue. Notre association a eu à sillonner, l?année passée, des plages à Boumerdès et compte le refaire sur d?autres sites cette année. Nous ne jugeons personne, cela n?est pas notre rôle », explique le président de AIDS, Adel Zeddam. Forte de son expérience sur le terrain, notamment le fait d?avoir « répertorié » et s?être frottée aux groupes vulnérables (à la maladie), AIDS instruira ses protégés sur la manière d?approcher ceux-ci. « Nous dirons aux stagiaires comment approcher les groupes à risque que sont les prostituées et les toxicomanes. Et au besoin, créer des relais entre ces groupes et les centres de soins pour le dépistage », ajoute le président de AIDS. AIDS travaille dans ce sens en partenariat avec l?UNFPA et le soutien d?ONUSIDA depuis plusieurs années. Ses animateurs, tous bénévoles, ont déjà réalisé des enquêtes dans les milieux du « travail du sexe » (ndlr : l?ONU désigne ainsi la prostitution) dont celle de Tamanrasset a nécessité une semaine de « terrain ». Cette ville de l?extrême sud du pays est connue pour être un « pôle » important de la prostitution et de l?immigration clandestine d?origine subsahélienne. « Nous sommes allés vers les prostituées pour leur expliquer qu?un dépistage dans un centre de santé est incontournable. Notre intrusion chez elles ne les a pas choquées, au contraire elles étaient à l?écoute de nos recommandations, comme celles qui suggèrent la protection de soi et d?autrui lorsqu?il y a acte », poursuit le président de AIDS. Impliquée dans l?atelier, la représentante de l?UNFPA (agence de l?ONU), Wassila Gherib, nous dira : « Nous avons aidé AIDS à constituer un réseau de lutte contre la maladie (sida) en milieu des jeunes. Le programme, intitulé Anaa (Algerian Network Against Aids), est cogéré avec les SMA (Scouts musulmans algériens). L?implication du ministère des Affaires religieuses dans la prévention est également au chapitre. » Pour Dr Samia Lounas, responsable du programme ONUSIDA en Algérie, l?atelier de formation est une initiative parmi tant d?autres appuyés par ce groupe thématique de l?ONU. L?ONUSIDA, aidée dans sa démarche par 8 agences de l?ONU (UNICEF, PNUD, OMS, HCR...), sert d?intermédiaire auprès des coopérations françaises, belges ou canadiennes afin de financer des projets en Algérie. Elle a apporté une aide financière de 20 000 dollars à l?association AIDS en 1999.


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