PREVALENCE DES MALADIES NOSOCOMIALES

Notant, encore une fois, le danger continu que représentent les maladies nosocomiales, les spécialistes du secteur de la santé ont annoncé un taux de prévalence de 10 à 15 % sur le territoire national dans les milieux hospitaliers.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Les spécialistes se sont réunis ce jeudi dans le cadre de la 5e journée nationale d'hygiène hospitalière et de lutte contre les infections associées aux soins, organisée par l'établissement public hospitalier Ibn-Ziri de Bologhine (Alger). Djamel Ould Abbès a précisé, pour sa part, concernant la problématique des maladies nosocomiales, que 5% des bactéries qui se développent en milieu hospitalier sont jugées particulièrement résistantes. Ceci alors que les infections au niveau des blocs opératoires sont les plus fréquentes suivies par les infections urinaires et pulmonaires. Le ministre de la Santé évoquera, pour sa part, le programme national de lutte contre les maladies nosocomiales qui a permis d'arriver à la mise en place de méthodes à même de réduire et de quantifier la prévalence de ces infections. A cet effet, 180 praticiens ont été formés dans la spécialité en vue d'améliorer les méthodes de prévention. Le premier responsable du secteur a annoncé, par ailleurs, l'élaboration de deux projets de textes réglementaires. Ce programme s'est traduit en 2011 par la dotation des structures de santé en matériels de stérilisation et d'élimination des déchets à risques infectieux. Les spécialistes présents à la rencontre insisteront, par ailleurs, sur «la nécessité d'une stérilisation qui répond aux normes et qui donc bénéficie du matériel nécessaire et du personnel parfaitement formé». Pour sa part, le professeur Abid, directeur général des structures de santé au ministère de la Santé, indiquera que les visites aux malades doivent être maîtrisées en vue d'éviter les contaminations des malades et aussi le déplacement des micro-organismes hors du milieu hospitalier. Ceci d'autant que les germes de l'hôpital sont particulièrement résistants, comme les microbes qui vivent dans un milieu d'antibiotiques rendent les infections nosocomiales plus graves et plus difficiles à combattre. «Le ministère de la Santé a donné les moyens pour lutter contre les maladies nosocomiales, un responsable a aussi été nommé et une direction à part entière a été créée pour la formation du personnel pour ce qui est de la lutte contre les maladies nosocomiales. Il s'agit d'un programme national », a annoncé le professeur Abid. Le responsable précisera que la formation touchera aussi bien le personnel médical que paramédical. Il ajoutera que les efforts doivent être fournis pour ce qui est de l'asepsie, la stérilisation et l'hygiène de manière générale. Le professeur Abid expliquera qu'il y a déjà une amélioration au niveau des services hospitaliers, comme il a annoncé que l'objectif de la tutelle est d'arriver à réduire la prévalence des maladies nosocomiales dans les prochaines années.