Algérie

Prêt sur gage à Constantine



Prêt sur gage à Constantine
Ramadhan demeure un événement redouté par les pères de familles qui doivent mettre la main à la poche pour faire face à de nombreuses dépenses. Avec un maigre salaire et la flambée des prix, il est difficile, même pour les bourses moyennes d'assurer.Des femmes sont contraintes d'engager leurs bijoux à l'agence de prêt sur gage, ou les vendre carrément en contrepartie d'un petit pécule. La seule agence de Constantine qui pratique le prêt sur gage, la Banque de développement local (BDL), comme nous avons pu le constater sur place hier, est prise d'assaut dès les premières heures de la matinée par des dizaines de personnes. Les bijoux sont pesés et pour chaque gramme d'or on prête jusqu'à 2000 DA sur un échéancier d'une année avec un taux d'intérêt de 7%.A 8 h 30, heure de l'ouverture de l'établissement, situé rue Tatache Belkacem (ex-Thiers) il y'avait déjà à l'extérieur une file interminable, constituée essentiellement de femmes qui attendaient, pour certaines, depuis plus d'une heure. Pour passer le temps elles parlent de tout et de rien, mais surtout de la cherté de la vie et de la difficulté à subvenir aux besoins de leurs familles.Chacune a sa propre histoire à raconter. Pour cette femme au foyer, son mari professeur dans un lycée, n'arrive plus à joindre les deux bouts. «Avec trois enfants à charge nous arrivons difficilement à boucler les fins de mois et ramadhan nécessite énormément de dépenses, ce qui m'a contraint à venir gager les quelques bijoux que je possède. Je pourrai toujours rembourser le BDL pour lever le gage dès que notre situation financière nous le permettra». Dans le même registre, et concernant les femmes qui désirent vendre leurs bijoux, celles-ci trouveront toujours preneur, mais il faudra les sacrifier à des prix bien en deçà de leur valeur réelle, le malheur des uns, en effet, faisant souvent le bonheur des autres.LE MOIS DES BONNES AFFAIRESLe prix du gramme d'or de casse, qui avoisinait les 4200 DA il y a quelques semaines, a chuté pour atteindre les 3500 dinars, nous dit-on. Certains bijoutiers, qui maîtrisent l'art de la négociation, arrivent même à obtenir moins dans certains cas auprès de citoyens dans le besoin. Il est vrai que pour nombre de bijoutiers à Constantine, le mois de Ramadhan est synonyme de bonnes affaires. Il convient de signaler d'autre part que nous avons tenté d'obtenir des informations sur le prêt sur gages et l'accentuation de la demande à l'approche du mois de ramadhan auprès du directeur de la BDL mais celui-ci nous a expliqué qu'il n'était pas autorisé à parler à la presse sans l'accord de la direction générale de sa banque à Alger.Nous devions donc lui adresser une demande, en précisant l'objet de l'entretien, laquelle devait être transmise à sa direction qui décidera quelles suites donner à notre demande. Face à la complexité de cette procédure, il faut dire que nous ne pouvions que baisser les bras. Tout commentaire sur cette situation nous parait d'ailleurs fortuit d'autant que nos interrogations sur le phénomène du prêt sur gages à Constantine ne tendaient en aucun cas à la polémique.




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