La friperie supplante les articles made in China
Déjà exsangues par une rentrée scolaire coïncidant, cette année, avec le début du mois du Ramadhan, les petites et moyennes bourses doivent, maintenant, affronter la prochaine étape du long et ruineux parcours exigé par cette période ramadhanesque. A moins de quinze jours de l?Aïd El Fitr, les ménages doivent à présent faire face à l?achat des habits pour les enfants. Un véritable parcours du combattant. Résignés, les parents savent qu?ils doivent gratter leurs fonds de poche pour satisfaire leurs enfants et ce, même si les vêtements ne sont pas de haute qualité. C?est, en effet, surtout le prêt-à-porter chinois qui est proposé dans la quasi-majorité des commerces implantés à Constantine, où les prix oscillent entre 2 200 et 3 200 DA l?ensemble. Et c?est justement là où se situe le problème. En effet, malgré la multitude de magasins de prêt-à-porter pour enfants, essaimés à travers la ville du Vieux Rocher, les parents n?ont guère beaucoup le choix : on leur propose essentiellement des ensembles de deux à trois pièces dont la taille n?est pas toujours conforme à l?âge auquel ils sont destinés. Partant, des vêtements censés habiller un enfant de trois ou quatre ans, conviennent davantage à des enfants de deux ans voire moins. Parfois c?est carrément le contraire qui se produit. Les vêtements sont trop grands. En sus de cela, il arrive aussi qu?une partie seulement de la tenue vestimentaire achetée qui convient à l?enfant.« Cela devient extrêmement difficile de trouver une tenue correcte et qui soit surtout à la bonne taille. Je viens de changer à l?instant les habits que j?ai achetés la veille à mes enfants. Non seulement on nous impose des ensembles, mais le plus aberrant c?est que les pièces de l?ensemble ne sont pas toutes à la même taille. De plus, les vendeurs n?acceptent pas d?échanger une partie seulement de la tenue. J?ai mis des jours à trouver des habits acceptables à mes filles et maintenant je suis obligée de les changer à cause de l?anarchie des tailles », nous a affirmé indignée une mère de trois enfants, que nous avons abordée à sa sortie d?un magasin de prêt-à-porter pour enfants situé à l?avenue Abane Ramdane. Cette mère de famille était visiblement exaspérée par l?absence de qualité, par les prix affichés, mais aussi par l?écueil de la taille, vécu également, selon ses dires, par des proches et amis. « Je comprends à présent pourquoi bon nombre de personnes se mettent à fuir le made in china pour se rabattre sur le friperie. C?est moins cher et en plus ce n?est pas du jetable », lance t-elle, par ailleurs, en s?éloignant d?un pas décidé, toujours en quête d?habits « correctement taillés » pour ses filles. Les vêtements pour enfants constituent, sans nul doute, un créneau juteux pour les commerçants, dont certains n?hésitent pas à se convertir dans le prêt-à-porter, aménageant parfois pour l?occasion, des hangars ou des garages en locaux commerciaux. Mais l?absence de qualité et les prix de ces articles made in China, débordant des vitrines des magasins, rebutent de plus en plus les consommateurs, dont certains préfèrent tenter leur chance du côté de la friperie.
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Posté Le : 01/10/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Lydia R.
Source : www.elwatan.com