Algérie

Pressions sur le régime de Ben Ali Zine El Abidine



Pressions sur le régime de Ben Ali Zine El Abidine
Ben Ali fêtera aujourd'hui le 22e anniversaire de sa prise de pouvoir dans un climat de terreur qui s'abat sur les militants des droits de l'homme et de l'opposition ainsi que les journalistes. Quelques jours après sa réélection pour un cinquième mandat, il a jeté en prison le journaliste Taoufik Ben Brik. Un comportement qui montre la fragilité d'un régime plutôt que sa force. C'est la nature des régime policiers, estiment des observateurs. Hier, la France semblait monter le ton, sortant de sa réserve au regard de la dégradation de la situation des droits de l'homme en Tunisie. Elle s'est dite « préoccupée par les difficultés rencontrées par des journalistes et défenseurs de droits de l'homme en Tunisie » et l'a exprimé aux autorités tunisiennes, a déclaré hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. Le porte-parole du Quai d'Orsay a exprimé ses inquiétudes à l'ambassadeur de Tunisie en France : « Nous suivons la situation avec attention, nous avons exprimé notre inquiétude à l'ambassadeur de Tunisie (à Paris) et nous avons saisi nos partenaires européens de cette question », a précisé une dépêche de l'AFP.De leur côté, RSF et l'opposition de gauche en France ont appelé le gouvernement à dénoncer cette arrestation et plus généralement le traitement infligé en Tunisie aux opposants et aux défenseurs des droits de l'homme. Jean-François Julliard, président de RSF, a demandé à la France d'aller « plus loin » en demandant « la libération immédiate » de Ben Brik et « la fin du harcèlement de tous les militants des droits de l'homme, des journalistes et des blogueurs ». Quant au Parti socialiste, il a estimé dans une déclaration de son secrétariat international, « insupportable le silence du gouvernement français face à la violation flagrante des droits de l'homme en Tunisie » et demande la libération immédiate du journaliste Taoufik Ben Brik. L'élan de solidarité s'élargit. En Algérie, journalistes et défenseurs des droits de l'homme exigent la libération immédiate de Ben Brik. Le président de la LADDH, Hocine Zehouane, parle d'un « crime de lèse-plébiscite » au Maghreb : « Nous savons qu'il y a un crime de lèse-majesté au Maroc, de lèse-régime révolutionnaire en Algérie, voilà une nouvelle catégorie de lèse-plébiscite en Tunisie. La Ligue dénonce de tels actes répressifs qui relèvent de l'absurde. » Appelé à comparaître devant un tribunal le 19 novembre, Ben Brik risque jusqu'à 5 ans de prison. Les dernières nouvelles parlent d'une dégradation dangereuse de la santé du journaliste, sachant qu'il a été déjà malade. Sa famille met en garde le régime de Ben Ali contre tout risque pouvant nuire à l'intégrité physique dujournaliste.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)