Antiennes. Ad nauseam ! Mais pas au ralenti. La valse des entraîneurs dans le championnat algérien a battu tous les records. Des « remaniements » souvent par humeur des présidents, eux-mêmes étrangers au football. C'est devenu carrément un phénomène, une danse rythmant les clubs algériens. Même le plus chevronné des « footballogues » bégaiera face à cette culture des présidents « coachivores ». Dans le cas algérien, les coaches, beaucoup d'entre eux sont khobzistes (simples fiches de paie) et sans principes, sont les cibles de prédilection des présidents trabendistes et informels. « Un cercle vicieux » qui se résume à la « guerre et paix » entre présidents et coaches. Durant la même saison, on aura constaté une séparation explosive entre des présidents « célèbres » et des entraîneurs « réputés » avant de revoir les belligérants à la même table pour re-signer des contrats. Rocambolesque, à arracher un sourire à Buster Keaton. Cette saison, l'incurie persiste et prend du volume. Et elle coûte très cher aux clubs « professionnels sur papier et bulletins de salaire faramineux assurés sur les comptes du Trésor public ». Pis, l'hémorragie ne s'arrêtera pas. A la phase aller, entre la troisième et la huitième journées, des fusibles avaient déjà sauté chez cinq à six clubs. Dès la dixième étape, on enregistrait le douzième KO d'entraîneur (Khezzar de la JS Saoura qui avait remplacé Alain Michel limogé). Ce dernier n'avait tenu que deux journées à la Saoura. Aujourd'hui, Michel (ex-MCA) fait les beaux jours d'un CRB que tout le monde voyait filer droit vers le purgatoire. Ce tourne-manège des coaches avait débuté dès la saison 2014 avec onze nouveaux drivers par rapport à la fin de l'exercice 2013 qui avait « avalé » vingt techniciens. A ce jour et à dix journées de la fin de la saison (2014-2015), les présidents de treize formations ont changé leur barre technique. Parmi ces « snipers », certains en sont à leur troisième « rechange » (JSK avec Broos, Ciccolini, Wallemme, sans compter les intérimaires-pompiers, Karouf et Labane) alors que la JS Saoura a usé quatre drivers. Au total, après 20 journées, et à l'exception de trois clubs (MOB, ESS et ASMO) qui courent toujours avec le même pilote (Amrani, Madoui, Benchadli), les treize autres équipes ont utilisé...32 techniciens, soit une moyenne (pour ces 13 formations) de 2,44 « entraîneurs » par équipe. Enorme. Monstrueux. De quoi exploser le budget et surtout tordre le cou au principe de la stabilité. Mais sur les 13 présidents « bourreaux », aucun d'eux n'a lâché la hache malgré leur sempiternelle menace « bluffeuse » de démission parce que dans la majeure partie de ces « renouveaux », le déclic n'a pas eu lieu. C'est le gouffre qui montre son fond. Les paris sont ouverts pour une barre de quarante limogeages d'ici à la 30e journée. Allumez la lumière, ce n'est pas un cauchemar, c'est le « fodbal » algérien, des « fous de balle ».
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Posté Le : 17/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M H
Source : www.horizons-dz.com