Présidentielles

Le candidat aux présidentielles, Ali Benflis, est intervenu hier au siège de son comité de soutien à Ben Aknoun Alger, à l'occasion de la célébration de la fête de la victoire. Il a salué la décision du secrétariat national de l'Organisation des anciens moudjahidine (SN-ONM) pour son choix qui consiste à ne s'aligner sur aucun candidat et laisser ses membres opter pour le candidat de leur préférence lors des élections du 17 avril prochain. Ali Benflis enclenchera dès le début de son discours sur les idéaux du combat pour l'indépendance en se posant la question de savoir si ces idéaux ont été atteints ' Pour Ali Benflis, l'indépendance du pays n'a pas, malheureusement, apporté toutes les libertés pour lesquelles les Algériens ont combattu. L'orateur s'en est pris aux tenants de l'idée selon laquelle la construction du pays serait primordiale et passe avant tout en n'accordant aux libertés que très peu d'intérêt, voire aucun. Pour Benflis, les partisans de ce courant croient que la construction du pays est antinomique avec la liberté.L'orateur dénonce là un discours qui, selon lui, «emprunte à l'anthropologie coloniale le cliché selon lequel les Algériens ne seraient pas aptes ou éligibles à l'exercice de la démocratie». Et d'ajouter que ce discours est tenu même aux étrangers par de hauts responsables algériens. Plus loin dans son discours, l'orateur affirmera que ce discours politique, «glorifiant le peuple uniquement pour ses sacrifices et pour faire de la souffrance et du martyre le socle de l'identité nationale, n'est pas le seul pour consolider l'unité du pays, car nous avons aussi l'espoir en commun, prospérité à partager et un destin collectif».Benflis conclut : «Nous ne devons pas arrêter de répéter que les chahids sont morts par fidélité à leurs propres idéaux de liberté et que leur combat est inachevé tant qu'un seul Algérien n'a pas joui de la plénitude de ses droits».