Après avoir dénoncé « une fraude massive » lors de l'élection
présidentielle, demandant l'annulation des résultats, Louisa Hanoune, la SG du
parti des Travailleurs (PT), revient à la charge avec un appel à la dissolution
du Parlement.
La première responsable du parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, a
animé hier, une conférence de presse, au Centre international de la presse
(CIP), à Kouba, au cours de laquelle, elle a dénoncé les courtisans du pouvoir,
les auteurs de la fraude électorale et les députés qui travaillent au service
de leur intérêt personnel.
Pour Louisa Hanoune, « il est impossible à la classe politique de
continuer à travailler avec un Parlement géré par des « Lobbies » et des
députés « représentants des multinationaux ». Elle ira plus loin, en affirmant,
que ce Parlement constitue un danger pour la nation. La porte-parole du PT a
estimé que la réhabilitation de l'APN demeure, aujourd'hui et plus qu'avant,
une exigence pour faire face à des dérives prévisibles, notamment le bradage
des richesses nationales. Louisa Hanoune a également exigé la révision de la
loi électorale, ajoutant qu'un dossier a été déjà remis au président de l'APN
par son parti, il y a des mois de cela. « Si on avait débattu ce projet, la
fraude aurait été moins flagrante », a-t-elle estimé.
La SG du PT a ensuite abordé la situation des travailleurs en Algérie, la
qualifiant de « dramatique ». Louisa Hanoune s'est insurgée contre l'inflation
importée, le chaumage et l'emploi précaire, ainsi que l'érosion du pouvoir
d'achat.
Pour Louisa Hanoune, « un SNMG à moins de 35 000 DA ne veut absolument
rien dire, notamment avec la hausse des prix des produits de large consommation
».
Et d'affirmer que contrairement aux déclarations faites par le ministre
du Travail, rien ne va plus dans le monde du travail en Algérie.
«7.000 enseignantes enceintes,
notamment celles qui ne sont pas confirmées, travaillent avec l'angoisse d'être
renvoyées à jamais, à cause de leur congé de maternité », a-t-elle indiqué.
Elle poursuit « des médecins travaillent contre un salaire de 6.000 DA dans le
cadre du pré-emploi » et «un saisonnier est recensé parmi les travailleurs ».
Pour ce qui est de la Journée de la presse célébrée hier, la SG du PT a
affirmé que la situation des journalistes, démunis de toute protection, est
préoccupante. Elle a indiqué en outre, que depuis 2000, la presse, notamment
les médias lourds ont été marqués par un véritable recul en matière de
démocratie « pas de dialogue et pas de débats notamment sur le plan politique
».
Enfin, la première responsable du PT a affirmé, qu'elle ne va pas se
taire sur les dépassements commis lors de l'élection présidentielle du 9 avril
dernier, tout en dénonçant « la pieuvre mafieuse qui a donné de l'argent pour
cautionner cette fraude massive, et qui attend des récompenses ». Hanoune a
exigé une loi qui bannit tout financement extérieur que ce soit pour les partis
politiques ou pour les syndicats, et ce, pour garantir désormais, une
démocratie et une liberté d'expression et de lutte pacifique.
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Posté Le : 04/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com