Algérie

Présidentielle/ Ils promettent monts et merveilles



Présidentielle/ Ils promettent monts et merveilles
Un record jamais atteint : plus d'une centaine d'Algériens ont affiché leur ambition de présider aux destinées du pays. Et alors qu'ils n'ont même pas récolté le nombre requis de signatures, beaucoup d'entre eux semblent prêts à tout pour y parvenir, y compris promettre l'impossible : se rendre en Europe sans visa par exemple !A près de deux mois des élections présidentielles, les Algériens sont «inondés» de promesses, ou plutôt d'engagements, terme plus politiquement correct, de la part des personnes qui ont annoncé leur intention de se porter candidats à la magistrature suprême du pays.Les organes de la presse nationale et les plateaux des chaînes de télévisions privées offrent, chaque jour, des espaces à ces «présumés-candidats» pour s'exprimer ouvertement sur les différentes questions de l'actualité, mais surtout sur leurs programmes électoraux. Une opportunité qu'ils saisissent pour se lancer avec une admirable aisance, dans des discours vagues et des annonces qui peuvent relever de tout, sauf de la chose politique. Ils affichent, en effet, leur volonté, de réaliser l'irréalisable.Il est vrai que la politique est l'art du possible, telle qu'elle est définie depuis de longs siècles par les spécialistes, mais les engagements de ces derniers dépassent tout entendement. C'est le cas de Djilali Abdelkhalek, un professeur à l'université de Annaba, qui a promis aux Algériens l'accès aux pays européens sans visa ! Il estime que cette «chimère» peut se concrétiser «en six mois, à travers des partenariats avec les pays concernés».Un point à travers lequel cet ex-président de l'assemblée populaire de la wilaya de Annaba veut «secouer les esprits» des jeunes algériens qui rêvent de passer à l'autre rive de la méditerranée. En plus, il a promis d'offrir un logement à toutes les familles algériennes en cinq ans et créer dix millions d'emplois durant la même période. Une page publicitaire dans un journal a suffi, en effet, à cet enseignant pour acquérir une «notoriété» sans pareil, en attendant de voir s'il sera en mesure de récolter les 75 000 signatures nécessaires pour sa candidature officielle. Lakhdar Benzahia, un militaire retraité de la wilaya de Djelfa, parle, quant à lui, de la construction d'une usine dans chacune des 1 541 communes du pays pour résorber le chômage.Le plus drôle reste, sans conteste, sa déclaration récente dans une chaîne privée concernant les relations algéro-française. «A la prochaine visite du président français, François Hollande, en Algérie, après mon élection à la tête de l'Etat, je donnerai une journée fériée à tous les éléments de la sécurité nationale, pour qu'il comprenne que l'Algérie est un pays en pleine sécurité», a-t-il déclaré, en réaction à la blague de mauvais goût du président français quant au retour sain et sauf de l'un de ses ministres après une visite officielle en Algérie. Aux férus de la balle ronde, ce «projet de candidat» s'engage à réaliser de grands stades et accueillir la Coupe du monde en Algérie, oubliant que toutes les prochaines éditions de cette compétitions, ont été déjà réservées jusqu'à 2022, année où il ne sera plus président, si par miracle il était élu ! Ayache Hafaifa, fait du contrôle des prix des fruits et légumes, une priorité nationale et , surtout, le pilier de son programme électoral. «Je m'engage à relever le pouvoir d'achat des Algériens et je vais suivre personnellement l'état des prix aux marchés des fruits et légumes», a-t-il déclaré à plusieurs médias nationaux et étrangers.Et les exemples sont légion, offrant aux Algériens un décor pré-électoral riche en couleurs et de...chimères à consommer sans modération.




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