La bataille des meetings entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, les deux favoris, s'est soldée par un match nul. l Environ 100 000 personnes pour chaque candidat, selon les organisateurs. Cependant, le président sortant doit faire face à une salve de sondages très défavorables.
Paris
De notre correspondant
Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Nicolas Sarkozy voulait frapper les esprits avec un meeting impressionnant à Paris. Tout a été fait pour rendre l'événement exceptionnel. Seulement, le moral n'y est plus. Et à quelques kilomètres de la place de la Concorde, son rival a réussi à rassembler autant de monde, sinon plus. Sobre, le candidat de la droite cherche déjà à se recentrer pour le second tour pour draguer l'électorat du centriste François Bayrou. Le président-candidat, Nicolas Sarkozy, a exhorté ses partisans à ne pas «avoir peur». «Mes chers amis, ils pensaient que vous ne viendriez pas, ils pensaient, peut-être même espéraient-ils, que le peuple de France ne serait pas au rendez-vous. Et le peuple de France est venu puisque le peuple de France est là», a lancé le candidat de l'UMP, qui s'est exprimé une demi-heure avant l'heure prévue.
Comme c'est le cas depuis quelques jours, Nicolas Sarkozy court derrière les idées de François Hollande. Après avoir raillé son rival pendant des semaines, il a annoncé dimanche son intention d'ouvrir en Europe un débat sur le rôle de la Banque centrale européenne pour soutenir la croissance, une idée déjà avancée par François Hollande, et moquée par tous les ténors de la droite : «Après ce que nous avons fait pour sauver l'euro, je veux poser non seulement le problème des frontières mais aussi celui de la Banque centrale européenne dans le soutien de la croissance.» Tout en sachant que l'Allemagne est plus que réticente à tout changement de statut de la BCE. A l'autre bout de Paris, l'ambiance est plus festive. Après un trou d'air dans les sondages, tous les feux sont au vert.
A Vincennes, on y croit avec lucidité
Au deuxième passage menant vers l'esplanade du château de Vincennes, les militants et sympathisants sont accueillis par une sono démente qui diffuse' Allaoua, le chanteur kabyle. Quelques minutes avant la prise de parole de François Hollande, les sympathisants continuaient à arriver par centaines. Après un discours offensif et très inspiré du maire de Paris, François Hollande prend la parole pour électriser la foule. «J'entends la clameur. J'imagine le bonheur qui pourrait être le nôtre si nous parvenions à la victoire, le 6 mai. Le moment approche, les Français vont déterminer leur destin. C'est un choix exceptionnel dans un moment exceptionnel que de désigner celui qui va diriger la France au moment où la crise est là, où l'Europe est faible et où la France a été amoindrie.» Le candidat socialiste, retrouvant parfois son humour surtout quand un vent très fort l'a empêché de parler pendant quelques secondes, veut convaincre les indécis et les abstentionnistes à se rendre aux urnes. Malgré son discours prudent, il n'a pas réussi à cacher qu'il se voit déjà à l'Elysée.
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Posté Le : 16/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rémi Yacine
Source : www.elwatan.com